C’est une première et c’est dans la Nièvre que ça se passe: sur 9 km, le réseau de distribution d’électricité va abriter de la fibre optique dans le cadre d’un réseau d’initiative publique (RIP). S’il y a eu des précédents avec le Réseau de transport d’électricité (RTE) ou bien le partage d’infrastructures communes avec des opérateurs de réseaux câblés (Numericable) ou de télécommunications (France Télécom), c’est la première fois qu’un réseau de communications électroniques porté par une collectivité locale sera en partie déployé sur le réseau de distribution (moyenne tension ou HTA) d’électricité.
Ce réseau appartient au Syndicat intercommunal d’énergie d’équipement et d’environnement de la Nièvre (SIEEEN) et est exploité par ERDF, filiale distribution d’EDF, dans le cadre d’une concession.

Nivertel
Nivertel est un réseau de télécommunications, essentiellement constitué de fibre optique, courant sur 570 km dans le département de la Nièvre. Il connectera 38 NRA (noeuds de raccordement d’abonnés). L’autorité concédante est un syndicat mixte, Niverlan, regroupant le conseil général de la Nièvre et la communauté d’agglomération de Nevers. La concession a été attribuée à Nivertel, filiale d’Axione (groupe Bouygues).

La convention
Pour optimiser le déploiement de la fibre optique, Nivertel utilise des fourreaux existants (département, agglomération de Nevers, ville de Nevers, direction régionale de l’équipement) et des lignes à haute tension B (HTB) sous la responsabilité de RTE. Dans ce cas, les fibres optiques sont enroulées au tour des câbles électriques.
Nivertel a aussi étudié la possibilité d’utiliser le réseau d’électricité haute tension A (HTA), propriété des collectivités locales. Et là, les poteaux servent de support à la fibre optique. C’est donc un déploiement en aérien qui courra sur 9 kilomètres, entre la commune de Saint-Pierre le Moutier et la commune de Chantenay Saint-Imbert.

Jeudi 29 mai, une convention a été signée à cet effet entre le SIEEEN, NiverLan, ERDF et NiverTel. Cette convention s’appuie largement sur le cadre national initié entre EDF et la FNCCR. Pour Guy Hourcabie, président du SIEEEN, il s’agit de contribuer à une « nouvelle universalité de desserte », celle du haut débit. « Après la fée électricité, nous allons contribuer à l’arrivée de la fée internet ». Jean-Louis Rollot, président de Niverlan, estime que « dans un département vieillissant, qui rencontre des difficultés sur la plan industriel, il importe de trouver des substituts d’acueil pour favoriser l’arrivée de nouvelles populations, venues du nord de l’Europe, et l’émergence de nouvelles entreprises de services. »

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