La réversibilité (possibilité de retrouver le bénéfice des tarifs règlementés de vente après avoir souscrit une offre à prix de marché) n’est pas entrée dans les moeurs: c’est ce que constate le deuxième baromètre Direct énergie – Opinion way en indiquant que « 66% des Français ignorent qu’ils ont la possibilité de revenir aux tarifs réglementés des fournisseurs historiques (vs 59% en 2010) ». pour le fournisseur alternatif, et sdésormais principal challenger d’EDF et GDF Suez, ce « grave déficit dʼinformation est catastrophique ».
En outre, pour 48% des personnes interrogées, « le changement de fournisseur entraine une baisse de la qualité d’électricité »… La différence entre fourniture et acheminement n’est, semble-t-il pas claire – de fait, l’entreprise EDF ne fait pas toujours preuve de pédagogie.

La mise en concurrence dans le domaine de l’énergie (« environ 6% du budget annuel ») est loin d’être un réflexe, est-il observé, alors que « la recherche de bons plans et le choix de l’économie sont plus que jamais ancrés dans les tendances de consommation ». A relativiser néanmoins, si l’on observe les démarches de mise en concurrence des fournisseurs lors du déménagement: 45% le font pour la téléphonie et internet, 41% pour l’assurance habitation et 18% pour l’énergie (presque une personne sur 5). Compte tenu du réflexe consistant à « appeler l’EDF » pour emménager, ce n’est pas si mal.

« 64% des Français ayant déménagé sur les 12 derniers mois, ont directement contacté EDF pour obtenir l’électricité dans leur logement et 12% ont contacté le gestionnaire de réseau de distribution ERDF, 7% Direct Energie, 5% GDF et 2% Poweo (10% autres)! 77% d’entre eux ont fait ce choix sans même se poser de question et 19% déclarent se laisser influencer par leur propriétaire ou leur syndic. A noter : 40% d’entre eux déclarent être attachés au service public*. »

Le baromètre relève également que « 34% des Français ne savent toujours pas qu’ils peuvent changer de fournisseur d’électricité », contre 40% en 2010. Dans le gaz, 48% l’ignorent (contre 60% en 2010. Et « 40% des Français pensent que c’est une démarche difficile ».

Pour Direct énergie, ces résultats sont liés à une « désinformation large » des pouvoirs publics, favorable aux fournisseurs historiques. Le fournisseur alternatif « demande donc expressément aux pouvoirs publics d’expliquer clairement :
• le principe de réversibilité totale et sans condition
• le principe de continuité du service public garantissant au consommateur la qualité de l’accès aux réseaux et de la livraison d’énergie, quel que soit le fournisseur choisi. »

> Cliquez ici pour télécharger les résultats détaillés du baromètre.

Ce sondage a été effectué auprès de 1013 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, les 7 et 8 septembre 2011, par Opinion Way.

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* On ne les en blâmera point.