Après publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire relatif aux tarifs de l’électricité, rapport qui comportait un coup de pique au « tarif agent », le syndicat Sud énergies dénonce une « obsession » pour un « sujet qui représente un montant dérisoire comparé aux autres aspects pointés par le rapport ». En reprenant le chiffre de 222 millions d‘euros en 2010, (rapport de la Cour des Comptes), l’organisation syndicale souligne que celui-ci représente « à peine 0.3% du chiffre d’affaire d’EDF (75 milliards d’euros en 2013) » et « moins de 10 % des bénéfices reversés aux actionnaires en 2013 (plus de 2,3 milliards d’euros). »

Rapporté aux salariés, le tarif agent « représente 740 euros par personne et par an, soit 62 euros par mois. ». Sud énergie souligne l’existence d’autres avantages comparables : taux bas pour les salariés des banques, prix préférentiels pour ceux de l’automobile… Jusqu’aux « boulangers qui ne paient pas leur pain ou leurs gâteaux! »

Sud aimerait également connaître les « études produites par EDF » en vertu desquelles ce tarif « n’inciterait pas aux économies d’énergie et pousserait les agents à la gabegie électrique. » Et estime néanmoins que ce tarif  » peut évoluer pour inciter aux économies d’énergies, par exemple en plafonnant le tarif agent à un volume de consommation « normal » en fonction de la composition familiale. Les économies réalisées pourraient servir à aider les salariés à financer les travaux d’isolation et à indemniser les salariés qui aujourd’hui, sont exclus de cet avantage (salariés en colocation, en chauffage collectif imposé, ou chauffé autrement qu’à l’électricité et au gaz). »