Lors de la cérémonie des voeux de RTE, son président, Dominique Maillard avait souligné l’importance de « l’acceptabilité sociale » des réseaux à très haute tension. Force est de constater que le projet de ligne à très haute tension (THT) de 400.000 volts entre la France et l’Espagne ne dispose pas encore de cette fameuse « acceptabilité ». Entre 10.000 et 15.000 personnes, élus français du département mais aussi personnalités politiques espagnoles sans oublier les habitants des deux régions concernées, ont en effet défilé, samedi 1er mars, à Perpignan (Pyrénées orientales) pour s’opposer à ce projet. Avec des solgans plutôt vengeurs (« Du balai la THT ») mais parfois bien ciselés (« Si THT, t’es vendu »). En catalan, la sobriété le disputait à la clarté: « No a la MAT, ni aqui ni enlloc » (Non à la THT, ni ici ni ailleurs). Selon l’Indépendant, environ 2.000 Catalans avaient fait le déplacement.

A l’origine de cette manifestation, le collectif Non à la THT. Sur le forum du site de cette association, les discussions marquent une nettedéfiance par rapport à ce qui est perçu comme une dérive du marché (« la mondialisation, le commerce, vendre acheter, l’ouverture prochaine du marché de l’électricité. Non la catalogne si elle manque d’électricité (et ça reste à voir de près) n’a pas besoin d’une ligne de ce type, si ce n’est pour satisfaire les industriels qui demandent toujours plus et plus d’énergie« , écrit « Roger » le 17 janvier).

A noter également que les maires du département, au sein du Sydeco66, « ont fait serment en 2004, dans le petit village de Monferrer de ne pas céder aux avantages financiers que pourrait leur accorder RTE, commune par commune, dans son désir de construire ses pylônes. » (AFP)

Le collectif non à la THT appelle à une nouvelle manifestation le 30 mars à Girona.