Présentant « les résultats de l’expérience TicElec (1) menée depuis 2012 par le Groupe de recherche en droit, économie et gestion (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis) sur un panel d’une centaine de ménages volontaires de la commune de Biot (Alpes Maritimes) », le CNRS confirme que l’information est un élément-clef des comportements vertueux.

Deux types de ménages ont été sollicités pour cette étude. Certains étaient dotés d’outils techniques, « fournis par la société Ubinode », comme des « compteurs intelligents ou capteurs nomades », les informant « régulièrement de leur consommation électrique. » D’autres n’en disposaient pas. « Les résultats montrent des différences significatives selon que les ménages suivent ou non l’état de leur consommation et soulignent que l’apport d’information est d’autant plus percutant que celle-ci est neutre, c’est-à-dire sans comparaison avec celle des autres. »

Les chercheurs ont ainsi observé des pratiques différentes d’un groupe à l’autre, « comme l’extinction des lumières ou la plus grande utilisation d’ampoules basse consommation. Ils ont également constaté des différences de consommation, significatives, selon la présence ou l’absence d’information. » Avec un impact non négligeable, « la consommation électrique des groupes équipés (se révélant) 23% moins élevée par rapport au niveau initial de consommation électrique. » Et, au sein même des ménages équipés, les consommations ont d’autant plus diminué que l’information était « plus fine et perçue comme non intrusive. »

A l’issue du projet TicElec, les Editions du Ricochet ont publié un ouvrage, Au fil de l’électricité, « qui a mobilisé enseignants et élèves des classes élémentaires pour expliquer la consommation électrique aux plus jeunes et construire ensemble un outil pédagogique de sensibilisation. »

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1) TicElec: Technologies de l’information pour une consommation électrique responsable.