« Les riverains l’ont baptisé «leur Tour Eiffel» », indique le communiqué annonçant la fin du forage (après presque quatre mois) à Grigny, pour le futur réseau de chaleur géothermique. La foreuse a atteint « le Dogger à une profondeur de 1.650 mètres (..). Deux puits ont été forés en déviation (avec un angle de 40° chacun) à partir d’une plateforme unique où les puits sont espacés de 10 mètres. Les deux puits- producteur et injecteur – sont espacés de 1 250 mètres sécurisant ainsi la durée de vie thermique sans refroidissement des eaux produites sur 30 ans. L’eau produite sera à une température de 71°C pour un débit nominal de 300 m3/h, la production annuelle de chaleur sera de 50.000 MWh. »

La construction du réseau démarrera « dans quelques semaines », avec pour objectif de raccorder fin 2017 « l’équivalent de plus de 9.000 logements. » Le recours majoritaire à une énergie renouvelable permettra de maîtriser les coûts. La copropriété de Grigny 2 devrait « voir ses charges de chauffage diminuer de 25 %. Outre la baisse des charges pour les copropriétaires et locataires de logements concernés, ce nouveau réseau de chaleur géothermal entraînera chaque année une diminution des rejets dans l’atmosphère de plus de 21.000 tonnes de CO2. »

Le projet est porté par le SIPPEREC, les villes de Grigny et Viry-Châtillon, via une SPL, la SEER qui a reçu le soutien financier de « l’État via le «fonds de soutien à l’investissement local», l’ADEME et la Région via le fonds chaleur, ainsi que le « Département qui a apporté ses garanties d’emprunt et plusieurs institutions bancaires qui ont cru à ce projet certes complexe mais ambitieux. »