Nouvelle intrusion de Greenpeace dans une centrale nucléaire ce mardi 18 mars, et pas n’importe laquelle: celle de Fessenheim, vouée à la fermeture et érigée en symbole de la transition énergétique.

Donc, ce matin, quelque « 60 militants de 14 nationalités (allemande, française, hollandaise, belge, suisse, italienne, polonaise, tchèque, suédoise, autrichienne, slovène, turque, australienne et israélienne) manifestent en occupant Fessenheim, la plus vieille centrale française, pour dénoncer le risque que fait courir le nucléaire français à l’Europe entière, et pour rappeler l’impérative nécessité d’une vraie transition énergétique en France », explique greenpeace dans un communiqué (deux autres suivront). La presse se fait l’écho d’une vingtaine d’arrestations.

Greenpeace diffuse ensuite vidéos et photos, dont celle de militants à bord de zodiacs qui  déploient « une banderole flottante de 32 m2 avec le message « Future is renewable! Stop Nuclear! » (le futur est renouvelable, arrêtez le nucléaire !) au pied de la centrale. »

Mais, entretemps, la CGT a réagi, affichant son « ras-le-bol des actions de Greenpeace sur les centrales nucléaires. » La centrale syndicale estiment que ces actions médiatiques se font surtout au détriment des salariés.

« D’une part lors de tels évènements le site est bouclé, empêchant les salariés qui ont travaillé la nuit de rentrer chez eux, d’autre part l’augmentation des contrôles de sécurité qui s’en suivent, les affectent et perturbent leur travail. Mais les militants de Greenpeace savent-ils ce que c’est de travailler sur ce type de site industriel…. »

La CGT défend également l’outil indusriel, considérant que la fermeture « de Fessenheim conduirait à importer de l’électricité de centrales au charbon Outre-Rhin. » Et propose à Greenpeace de « débattre publiquement et de manière contradictoire sur les conséquences du réchauffement climatique, de l’industrie, de l’emploi des choix qu’ils préconisent. »

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Et…
Quant à Philippe Martin, ministre de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie, il indique que les mesures de sécurité seront renforcées et « que, conformément aux engagements du président de la République, le calendrier prévu pour l’arrêt définitif de la centrale de Fessenheim à la fin 2016 et l’engagement de son démantèlement en 2018/2019 sera respecté. »