Fonroche et Electerre de France mènent des campagnes de mesure à Riom dans le Puy-de-Dôme, ainsi qu’à Vendenheim et Eckbolsheim (Bas-Rhin), dans le cadre de projets de géothermie profonde. Ces campagnes sont conduites via le groupement d’intérêt scientifique Géodénergies.

A Riom, un convoi de camions vibreurs circule depuis le début de semaine, et pendant un mois. Les camions s’arrêtent tous les 20 mètres, pour déployer des plaques au sol et envoyer une vibration. Cette mesure géophysique "permet d’obtenir une échographie du sous-sol: le temps de trajet des ondes, capté par des géophones, apporte en effet des précisions sur sa structure géologique."

La campagne vise à "réduire les incertitudes sur la source de chaleur visée : des fluides avec des températures supérieures à 150°C, à des débits pouvant atteindre 350m3 /h, qui alimenteront à terme une centrale électrique et/ ou de production de chaleur."

L’autre campagne "s’intéresse aux bassins d’effondrement du Fossé rhénan et du fossé de la Limagne. Il s’agit cette fois d’enregistrer les micro-séismes de très faible magnitude (<2, seuil de la perception humaine), avant, pendant et après le forage des deux puits de production et d’injection." Le but est ici "de connaître le comportement initial des failles, et de suivre leur évolution au cours du projet géothermique", ainsi que "les caractéristiques du réservoir." Pour cela, quatre géophones, des "appareils qui enregistrent les ondes sismiques" ont été installés il y a un an à Vendenheim, à quelques mètres de profondeur." En avril 2017, ils "seront déplacés à quelques dizaines de mètres sous le sol. 4 géophones seront posés au même moment sur un site voisin, à Eckbolsheim."