Suite et fin du forum Gazélec, avec la table-ronde « acheteurs versus fournisseurs.

Des acheteurs gaz plus avisés? C’est l’avis de Jean-François Deaubonne (Gas natural Fenosa): « Les acheteurs mettent de plus en plus en concurrence les fournisseurs, avec des niveaux de consommation de plus en plus bas. Il n’est pas rare de se retrouver en concurrence à 4 ou 5 fournisseurs pour un marché de quelques GWh. »

Un marché compliqué
Guillaume Champvillard (SIGEIF): « notre objectif est de comprendre la formation des prix afin de pouvoir jouer notre rôle d’interface auprès des membres du groupement de commandes. On devra intégrer le stockage pour notre appel d’offres 2019. » Pour les collectivités, la demande est celle du « meilleur prix mais surtout de la visibilité. On a de plus en plus de gens qui nous rejoignent en nous demandant comment on se situe par rapport au prix dont ils disposent déjà. »

Prix fixe, prix indexé?
Carine Liaigre (Manitou): on opte pour le prix fixe. le révisable, c’est considéré comme de la loterie.
> Jean-François Deaubonne: « Que vous fassiez du prix fixe ou des swaps à différentes périodes de l’année, le risque est le même. »
Guillaume Champvillard: le prix fixe offre l’avantage de la « simplicité. Mais il faut savoir gérer la « marche d’escalier » entre deux marchés. »
Jean-Luc Guénégo (Totalgaz): Les prix indexés permet de s’affranchir de la « question du bon jour pour toper les offres. »
Jean-François Deaubonne: « On voit encore des appels d’offres publics avec des prix fermes à trois semaines… »

CEE
Hugues Sartre (GéoPLC): « Le coût de l’obligation des économies d’énergie auprès des personnes en situation de précarité, personne ne peut l’évaluer. Un de nos actionnaires, Intermarché, obligé pour ses ventes de carburants, l’estime à un milliard d’euros. Il y a un vrai enjeu de transparence et de visibilité sur ce sujet. » Et, comme le décret s’arrête en 2017, il est impossible de prévoir le coût au-delà. Stable? « Multiplié par 3? Par 4? »
> Jean-François Deaubonne: « Je ne peux pas vous laisser dire qu’on répercute les coûts des CEE dans nos offres aux industriels, sinon, on les perdrait. On essaie de n’impacter que les clients concernés. »
> Jean-Serge Salva (SIGEIF, de la salle): « Intégrer le coût des CEE dans les appels d’offres publics n’az pas de sens – c’est diff »érent du stockage. Il faut soulever la question réglementaire: qui est le redevable du CEE? Ce n’est pas le consommateur final. »
> Hugues Sartre: la loi prévoit que ce coût est « répercuté au consommateur final. »

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Et, pour le goûter…