Rendez-vous annuel des acheteurs et fournisseurs d’électricité et de gaz, Gazélec ouvre ses portes demain (11 octobre 2016). Au programme, un panorama global des changements en cours (Réseaux intelligents, auto-production, réduction de la part du nucléaire et montée des énergies renouvelables, gaz non conventionnel, power to gas…), des débats sur les acronymes du secteurs (CSPE, ARENH, MDE…), et une table-ronde électrique, consacrée au « rapport de force inversé (?) entre acheteurs et fournisseurs », où il sera question d’auto-production et auto-consommation (oui, encore), d’électricité verte, de services énergétiques… Sans oublier la quête du Graal (rien que ça) gazier, entre prix de la molécule qui baisse et taxes qui augmentent. En guise d’apéritif, nous avons posé quatre brèves questions à Géraldine Trapp, grande prêtresse de Gazélec.

Cette nouvelle édition de Gazélec survient dans un contexte d’accélération de l’ouverture à la concurrence. Les acheteurs parviennent-ils à en tirer parti ?
Géraldine Trapp : Les acheteurs essaient mais rien n’est moins sûr. Le plus gros souci pour les acheteurs est l’évolution du prix des taxes qu’ils ne contrôlent pas.

Observez-vous un surcroît d’intérêt pour les achats mutualisés ou bien cela ne concerne-t-il que le secteur public ?
Géraldine Trapp : Clairement oui ! Il y a encore 2/3 ans, nous avons donné la parole à des groupements d’achats, mais le concept ne prenait pas. Nous avons régulièrement fait intervenir des acheteurs pour témoigner et des consultants pour en expliquer les bénéfices. Nous avons vu les expériences se développer à l’étranger, puis tout doucement dans le secteur public, et enfin on constate que ce mouvement a pris chez les acteurs privés.

Existe-t-il de nouvelles pratiques d’achat ? des innovations ?
Géraldine Trapp : On voit émerger des plateformes qui permettent aux acheteurs de ne plus passer en direct des fournisseurs d’énergie. De nouveaux acteurs émergent, comment les acteurs traditionnels vont-ils réagir ?

Quel est le positionnement des fournisseurs aujourd’hui ? Sont-ils offensifs ou plutôt tenter de fidéliser leur clientèle ?
Géraldine Trapp : De plus de plus ils se positionnent sur les services énergétiques et retravaillent leurs offres pour sortir des standards. A voir jusqu’où vont-ils aller….