La libéralisation du marché du gaz, au menu de la deuxième séance de la deuxième journée de Gazélec 2016.

Le stockage ! Le stockage !
Sophie Remont (DGEC) : « Je n’ai pas d’annonces à faire (…). »
Elle rappelle que le Conseil d’Etat a retoqué le projet élaboré par la DGEC. « On travaille toujours. La décision politiqe n’est pas encore prise. On ne pourra pas passer l’ensemble de la réforme dans le projet de loi de Finances. On réfléchit à améliorer le système dans le cadre législatif actuel… »

Fabrice Noilhan (EDF) : « Il faut sortir de l’incertitude. Cela a un impact sur nos offres commerciales. Va-t-on payer un prix basé sur des enchères ? Un prix négocié ? Plus élevé que le prix actuel ? » 

Cyril Vincent (Gaz de Bordeaux) : « Il y a un problème de visibilité. On nous annonce des changements, mais le calendrier est flou : est-ce avril 2017 ou avril 2018 ? On a déjà vécu cela avec la création des obligations il y a 3 ans, annoncées tardivement, impactant des contrats en cours… »

De la salle, représentant de TIGF : « Quand on travaille depuis des années pour construire un outil de stockage, ce n’est pas confortable. Être à trois mois d’une commercialisation sans savoir comment on va commercialiser. On n’est jamais dans un cadre stable. » 

Dominique Jamme (CRE) : « Le régulateur est en charge du bon fonctionnement du marché. Quand on observe un dysfonctionnement du marché, la CRE n’est pas très à l’aise. On a tous travaillé dans une direction qui a été abandonnée. Les opérateurs de stockage ont joué le jeu en ouvrant leurs livres. »

Sophie Remont : « Le travail qui a été fait n’est pas inutile. Le cadre présenté à la Commission leur a paru aller dans le bon sens. Le fait qu’il ne soit pas passé nous laisse dans le système actuel, ce qui ne leur convient pas. »

Schiste
La position de Ségolène Royal est connue : ni production, ni exploration et donc… pas d’importation. Comment trier les molécules ? « Si on veut que le gaz soit un facteur de transition énergétique, il faut s’interroger sur la qualité environnemenale de cette énergie » (Corinne Berthelot, Engie). Fabrice Noilhan (EDF) souligne que « le gaz importé (GNL américain) répond à toutes les caractéristiques techniques exigées pour l’importation de gaz. C’est identique au gaz naturel. Il y a des déclarations douanières, très précises, y compris sur l’origine, à effectuer dans les 24h, et c’est ce que l’on constate au terminal méthanier de Dunkerque. EDF n’a pas importé du gaz américain, mais a signé des contrats qui le prévoient. » Sophie Fremont observe que « c’est aussi un sujet qui peut avoir un impact sur l’acceptation du gaz dans la société. » Cyril Vincent indique que cela fait partie des questions « posées souvent par les clients. «Est-ce que je peux avoir la certitude que je n’aurai pas de gaz de schiste chez moi ?» Ca revient plus souvent qu’on ne le croit. »