Depuis hier, l’Agence japonaise de sûreté nucléaire a élevé l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Dai-ichi au niveau maximum de 7 sur l’échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), le plaçant au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl. L’agence précise, tout de même, que la quantité de radioactivité répandue dans l’environnement est approximativement égale à 10% à celle consécutive à l’accident en Ukraine en 1986.

Cependant, les autorités japonaises ont décidé que le périmètre de sécurité autour de la centrale, actuellement de 20 kilomètres, allait être élargi. Il serait augmenté à 30 kilomètres en raison des risques de contamination radioactive.

Rappelons que le 5 avril dernier, le taux de contamination le long des côtes japonaises était de plusieurs millions de fois supérieur à la limite légale.

L’exploitant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tokyo Electroc Power Co. (TEPCO), s’est déclaré, aujourd’hui, inquiet que les émissions radioactives de la centrale puissent finir par dépasser en quantité celles de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986, rapporte l’Agence de presse Kyodo : « Les fuites radioactives n’ont pas encore été complètement stoppées et notre souci est que la quantité de substances radioactives émises puissent finir par atteindre, voire excéder, celles rejetées à Tchernobyl », a dit un responsable de TEPCO.

Pendant ce temps…La terre continue de trembler. La dernière réplique du séisme du 11 mars dernier, de 6,6 sur l’échelle de Richter selon les dernières estimations de l’Institut de géophysique américain (USGS) est survenue mardi en début d’après-midi. L’épicentre de cette réplique était situé proche de la préfecture de Fukushima. Selon les experts, des tremblements de terre répétés pourraient provoquer des dégâts supplémentaires sur la centrale.

A lire également, le projet avorté d’une nouvelle centrale nucléaire au Japon dans la ville de Satsumasendai (préfecture de Kagoshima, sud-ouest du Japon).