La méthanisation s’installe progressivement dans le paysage énergétique français mais les projets souvent complexes et coûteux peinent à émerger. Or, la France s’est fixé un objectif de 10 % de la consommation de gaz en 2030 à partir de biométhane, soit une production annuelle de 30 TWh. D’autres scénarios (Ademe, GRDF, GRTgaz) envisagent même 100% de gaz renouvelable en 2050. Il est donc urgent de donner des garanties à la filière.

Sébastien Lecornu, secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire, entend simplifier la réglementation pour « libérer » ces énergies renouvelables.

Aujourd’hui, la FNCCR formule 25 propositions articulées en trois axes :
– Le développement du biométhane comme carburant :
* Création de stations GNV (puis rapidement bioGNV) ;
* Aides à la mutation des flottes en mesure d’utiliser ce carburant ;
* Mise en place d’un PIA (plan d’investissement d’avenir) accompagnant le développement des
stations d’avitaillement…

– La réévaluation des niveaux d’accompagnement de la filière d’injection dans le réseau gaz :
* Facilitation de l’injection dans le réseau par une visibilité accrue du mécanisme de soutien ;
* Constitution d’un fonds de garantie pour l’accompagnement financier des projets ;
* Expérimentation du rebours (vers le réseau de transport)…

– L’essor de la méthanisation dans des projets de territoire :
* Gestion locale concertée des déchets agricoles, issus des collectivités et STEP, des particuliers ou
des industriels ;
* Augmentation des fonds chaleur et déchets de l’Ademe ;
* Consultation et appui de la collectivité organisatrice de la distribution de gaz…

Avec ces mesures, la filière disposera de la visibilité nécessaire pour accélérer son développement. La FNCCR rappelle que le gaz renouvelable contribue à la réduction des gaz à effet de serre, mais aussi du déficit commercial, tout en créant des emplois non délocalisables.

 

Télécharger les 25 propositions de la FNCCR.