En publiant ses prévisions « de l’équilibre offre-demande d’électricité jusqu’en 2020 « , RTE affiche une confiance accrue. Indiquant que « la France retrouve des marges de sécurité », le gestionnaire du réseau de transport précise que celles-ci portent jusqu’à 4800 MW par an, l’amélioration de la situation résultant de notamment « l’activation par les producteurs et les opérateurs d’effacement de leviers d’action identifiés dès 2014 (…), et d’une baisse de la consommation électrique. »

S’y ajoute le maintien de centrales au fioul mises « aux normes européennes », ainsi que « l’éloignement des perspectives de mises sous cocon de cycles combinés au gaz, le développement de nouvelles capacités d’effacement », lesquelles ne compenseront cependant qu’en « partie l’érosion des effacements tarifaires (liés à la fin des tarifs réglementés Jaune et Vert) », sans oublier « l’amélioration de l’efficacité énergétique. »

Les tenants de l’électricité « verte » se réjouiront de ce paragraphe: « les énergies renouvelables, en poursuivant leur dynamique de croissance, contribuent au rétablissement des marges de sécurité électrique de la France. L’éolien terrestre devrait croître de 1.000 MW par an jusqu’en 2020, et les premières capacités d’éolien offshore (1.000 MW) seront installées courant 2019. La filière photovoltaïque devrait voir sa capacité de production croître de 3.500 MW. »

RTE a bien sûr une pensée pour ceux qui suivent le feuilleton Fessenheim, avec deux scénarios d’évolution du parc nucléaire français. « Les marges de sécurité d’approvisionnement électrique demeureront globalement suffisantes en cas d’un arrêt de production de la centrale de Fessenheim précédant la mise en service de l’EPR (jusqu’à 1700 MW). Ces marges seront renforcées en cas d’arrêt de la centrale de Fessenheim lors de la mise en service de l’EPR. »

Enfin, RTE compte sur les interconnexions (tunnel France-Espagne, photo) et la mise en place du mécanisme de capacité (2017) pour améliorer ses marges de sécurité.

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