C’est fait: le Sénat a adopté le projet de loi transition énergétique.
« La droite majoritaire (UMP et UDI-UC) a voté pour, ainsi que le RDSE (à majorité PRG), soit 182 voix favorables, tandis que les socialistes se sont abstenus et les communistes et les écologistes ont voté contre (34 voix contre). »

Parmi les sujets controversés, la distance entre les éoliennes et habitations, portée à 1 km.

Le Syndicat des énergies renouvelables a « expliqué les conséquences » de cet amendement: il « conduirait à l’arrêt brutal et définitif du développement de la filière », en impactant « 90 % de projets, dont la plupart seraient contraints à l’abandon. Dans les régions du grand Ouest où l’habitat est dispersé, aucun des parcs actuellement en développement ne pourrait voir le jour », a précisé Jean-Baptiste Séjourné.

De son côté, Vent de Colère a salué un « vote de bon-sens (qui) a rassemblé une majorité de Sénateurs de presque tous les bords
politiques », et cité la lettre ouverte (30 janvier 2015) du sénateur Jean Germain (Indre-et-Loire, PS):

« Quand il n’y a pas de site classé, aucune réglementation sérieuse ne protège les campagnes contre l’invasion des éoliennes géantes. Faut-il que les paysages ruraux qui ne sont pas classés se transforment pour leurs habitants en territoires où il devient infernal de vivre, dans une ambiance de friche industrielle ou de bord d’autoroute ? Voir une éolienne quelques secondes depuis sa voiture ou une heure le temps d’une inauguration, ce n’est pas la même chose que de vivre à proximité toute la journée et toute la nuit, toute l’année, pendant des années. »

La CMP a lieu le 10 mars.