ENI lancera son offre électricité à partir de 2016, indique le fournisseur dans un communiqué. Hier, en marge de Gazélec, les représentants d’ENI estimaient être en mesure de se positionner sur des appels d’offres avec bascule début 2017. En 2017, ENI vise un portefeuille de 500.000 clients supplémentaires, pour un total de 1,4 million en 2018.

Faisant état d’un « mouvement d’ouverture salvateur et engageant », la concurrence s’accélérant « nettement (…) avec la fin des tarifs réglementés pour les professionnels », qui se traduit notamment par « d’importants marchés publics (…) remportés par des fournisseurs de gaz alternatifs », ENI observe un « réveil (…) encore bien timide » chez les particuliers.

Tout n’est pas rose en ce bas monde et le fournisseur évoque 
« des décisions réglementaires restrictives et contraignantes », comme les certificats d’économie d’énergie (qui crispent également l’ANODE et l’AFIEG), consacrés à la précarité énergétique. Pour Daniel Fava, directeur général d’Eni Gas & power France, « la décision d’augmenter le volume en créant les CEE précarité énergétique a été prise sans concertation avec les fournisseurs, or les modalités de mise en œuvre et l’impact économique sur leur budget sont lourds et coûteux. » Il en résulte une « hausse de la facture de chaque client » assorti d’un avantage pour le fournisseur historique qui a « déjà tissé des relations avec des bailleurs sociaux et des réseaux d’installateurs. »

ENI s’interoge aussi sur la pertinence du dispositif de stockage, destiné « anticiper une catastrophe climatique » qui statistiquement « ne peut se produire qu’une fois tous les 50 ans. » et fustige l’extension de la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) : « l’adoption de cette mesure se solderait par un surcoût conséquent pour les consommateurs de gaz. En effet, cela augmenterait la facture du gaz naturel de 10% ! »