En marge de la présentation des résultats annuels d’EDF, son PDG, Jean-Bernard Lévy, a demandé dans un entretien au Monde (12 février 2015) une hausse des tarifs réglementés de vente « dans des proportions acceptables par la collectivité (…). C’est ce que j’ai demandé au gouvernement. »

> Ces hausses ne concerneraient que les tarifs bleus (particuliers et petits professionnels), inférieurs à 36 KVA, ou bien de manière très ponctuelle les jaunes et verts puisque ceux-ci seront supprimés fin 2015.

Il a également indiqué son souhait de voir le prix de cession de l’ARENH « relevé » significativement, d’environ 20% par rapport au prix actuel. « «Nous vendons notre courant en dessous de son prix de revient», assure-t-il, estimant que ce prix de gros, qui est de 42 euros par MWh, doit monter «rapidement à 50 euros, par paliers.» »

> Les prix de marché se situant actuellement aux alentours de 39 euros le MWH, l’ARENH est fortement délaissé par les fournisseurs alternatifs. Si cette situation perdure, une hausse de l’ARENH ne signifierait pas grand chose.

Telle qu’exposée par son PDG, la situation de l’électricien n’est guère reluisante: « la «génération de cash est négative» et la «dette ne cesse de progresser». Précisant que l’entreprise «sort plus d’argent» qu’elle «n’en rentre (à hauteur de 4 milliards d’euros en 2014) », il explique que «cette situation [le] préoccupe» et qu’«il faut mettre un terme à cette situation.» »

Pour y remédier, il évoque des cessions d’actifs non essentiels, des réductions de coûts et une réflexion stratégique pour « dégager les priorités, dessiner notre place en Europe, en Chine et dans les pays émergents. » Hier, EDF a nommé Simone Rossi à son Comex pour conduire le projet de création de la direction internationale.

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Le chiffre d’affaires 2014 s’est établi à 72.874 millions d’euros (+ 1,3% par rapport à 2013), avec un Ebitda en croissance organique de 6,5%  (17.279 millions). Le résultat net s’élève à 3.701 millions d’euros (+ 5,2% par rapport à 2013). 
En 2015, EDF vise un Ebitda en croissance organique de 0 à 3%, un ratio d’endettement financier net / Ebitda fixé entre 2 et 2,5 fois ainsi qu’un taux de distribution du résultat net de 55% à 65%.

A la bourse de Paris, l’action chutait de 3,18% (23,565 euros), vers 9h40, ce 12 février.

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