Selon la CGT, EDF a annoncé la mise en arrêt garanti long (AGL) « des 8 groupes de production fioul pour 6 mois », (2 à Cordemais, 2 à Aramon et 4 à Porcheville), une décision datant du 27 février dernier « sans aucune information préalable des organisations syndicales », précise la centrale.

Laquelle évoque des raisons financières, « la mise à disposition de ces tranches génér(ant) des coûts importants. » Les économies générées par ces AGL « «sont évaluées par DPIT à 13 millions d’euros par an à l’horizon 2016 » dont 6 millions d’euros de réduction des taxes sur les Voies navigables de France pour 2014. » Il n’y aurait pas risque identifié par RTE, en « termes d’équilibre offre demande d’électricité. »

La CGT dénonce cette décision, y voyant une possible « spéculation
sur le marché de l’électricité, (jouant en) faveur des financiers qui aimeraient voir la rémunération de la pointe en augmentation dans le cadre de la loi NOME. » Elle en appelle à la prudence au regard de « la situation géopolitique actuelle » qui devrait conduire EDF « à ne pas tout miser sur la production d’électricité de pointe à partir du gaz. »

En termes d’emplois, la CGT s’inquiète de la « politique industrielle sur le thermique à flamme (et) s’interroge sur le retour en disponibilité des 8 groupes à l’issue de la période d’AGL. »