Dans un communiqué, EDF énergies nouvelles a annoncé avoir fait « fait ses premiers pas en Amérique du Sud, avec la création d’une filiale locale, EDF EN do Brasil », basée à Rio de Janeiro. 
Cette filiale dispose déjà d’un « portefeuille de développement totalisant 800 MW de projets d’énergie éolienne (acquis) auprès de Sowitec », cette dernière conservant « une part minoritaire de 20%. » Le portefeuille  » inclut un premier projet de 70 MW dont la mise en service est prévue fin 2017″, la production d’électricité bénéficiant d’un « contrat de fourniture d’électricité réglementé (PPA : power purchase agreement) », durant 20 ans.

Le Brésil est présenté « comme l’un des marchés-clés des énergies renouvelables dans le monde », en raison de « ses excellentes ressources naturelles, (de) besoins énergétiques croissants et (de) l’étendue de son territoire. »

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A savoir
EDF dispose déjà d’une filiale brésilienne (EDF Norte Fluminense). Le groupe avait connu des déboires au Brésil dans les années 1990, qui l’avaient conduit à sortir de la société Light en 2006, comme l’expliquait la Cour des comptes dans un rapport particulier de décembre 2002.

« Au Brésil, les difficultés d’EDF étaient anciennes et résultaient essentiellement du contexte économique local dégradé (crise monétaire et économique). Elles ont été aggravées par des erreurs de gestion (en particulier, l’acquisition en avril 1998 d’une société de distribution, financée largement par un prêt relais libellé en dollars, alors que le groupe brésilien n’avait pas de recettes dans cette devise). En conséquence, alors que les tarifs n’étaient pas réévalués, Light a traversé une crise grave pendant cinq ans qui a nécessité de la part de son actionnaire de nombreux concours financiers.
Les actions de rétablissement de la rentabilité n’ont été mises en œuvre que très progressivement ; la renégociation de la dette n’a abouti qu’en juillet 2005 et la négociation tarifaire en novembre 2005. EDF a alors pu se désengager du Brésil : EDF a cédé à Rio Minas Energia 80% du capital de Light pour 249 M€, alors que son investissement total avait atteint 3 Md€. Cette vente a été concrétisée sur le plan juridique au premier semestre 2006. »

Au début des années 2010, EDF avait indiqué souhaiter revenir au Brésil.

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Vidéo : présentation du rapport particulier de la Cour des comptes devant le conseil d’administration d’EDF (archive INA, décembre 2002).