Le changement climatique menace-t-il le vin? En agitant cette grande peur du rosé pas du tout frais, Valéry Laramée de Tannenberg et Yves Leers savent qu’ils risquent de faire pleurer (Château) Margaux dans les chaumières. « Depuis 30 ans, le vin a gagné un degré d’alcool par décennie. Plus de soleil réjouit le vigneron : il bonifie le vin au nord de la Loire et fait grimper l’alcool dans le Sud. Mais, à long terme, c’est une autre histoire. Les cépages vont changer, le système des appellations aussi. Demain sera un autre vin. Là où la vigne aura survécu, là où la vigne renaîtra. »

Les auteurs évoquent les « enjeux socio-économiques » du secteur, soulignant qu’une redistribtion des cartes s’opère, au bénéfice des Allemands et Anglais, au grand dam des Espagnols et Californiens. Ils parlent des cépages qui résisteront, des altitudes et des latitudes, de biodynamie, de verres à moitié pleins.

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Menace sur le vin. Les défis du changement climatique (Valéry Laramée de Tannenberg, Yves Leers), Buchest Chastel, 128 pages, 12 euros (service compris).