Lors du salon Automechanika 2016 (Francfort), la société Continental a été distinguée  pour son projet « Taraxagum – Pneus en caoutchouc de pissenlit. » Du latex de pissenlit russe (1), pour être précis. Ce projet est développé avec « l’IME Fraunhofer Institute installé à Münster, le Julius Kühn Institute situé à Quedlinburg et la société spécialisée dans la sélection végétale Eskusa de Parkstetten. »

Les prochaines générations de pissenlit ont de quoi avoir peur: la société installée à Hanovre « intègre dans sa stratégie à long terme la possibilité de produire une partie du caoutchouc utilisé pour la fabrication de ses pneus ou d’autres produits utilisant du caoutchouc à partir des racines de pissenlit. » Mieux: elle va cultiver « du pissenlit russe à proximité de ses usines partout dans le monde », ce qui devrait l’aider à « réduire les distances d’approvisionnement et limiter de façon significative les émissions de CO2 produites lors du transport. »

La culture du pissenlit russe doit garantir « une production à l’hectare équivalente à celle des arbres à caoutchouc traditionnels, les Hevea brasiliensis habituellement cultivés dans les zones tropicales. » Baptisé « Taraxagum », ce caoutchouc est déjà utilisé « pour la production de pneus hiver destinés aux véhicules de tourisme, de pneus pour utilitaires et de supports moteur. » Ses performances sont « au moins aussi significatives que le caoutchouc naturel extrait de façon traditionnelle. »

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1) Oui, on met latex et russe dans l’url pour faire du clic.