Nous voici embedded au colloque annuel de l’UFE. Les gens sont assis à la tribune et parlent d’électricité. Nous transcrivons leurs propos en mâchant des pains aux raisins.

Plaidoyer de Nicolas Bouzou en faveur de l’innovation
« Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il y a un mouvement de destruction créatrice qui touche le monde entier. Notre contrainte aujourd’hui, ce n’est pas l’énergie mais le réchauffement climatique. » Il n’y a pas de problèmes de pénurie. « L’extraction non conventionnelle a permis de doubler les réserves prouvées de 40 à 80 ans. » On prévoit déjà d’aller sur la lune, pour y « chercher de l’hélium 3, gaz très riche en énergie. » Il considère « la décroissance comme une impasse anthropologique. Elle n’adviendra pas. Nous aurons 25% de demande d’énergie en plus d’ici 2040. »
Dans cette période de mutations, il se méfie de la « politique industrielle. Elle n’est pas une option dans une période de destruction créatrice car il est impossible de savoir quelles options technologiques seront choisies dans les 10 ou 15 prochaines années. » Trop rigide, peu innovante, la politique industrielle « ferait peser un trop grand risque sur l’argent public. » Il vaut mieux dessiner des cadres favorables à l’innovation. Le prix du carbone est un de ces cadres. « Ma préférence irait à un prix du carbone qui irait en progressant dans le temps. »