Attention: innovation. Bouygues immobilier se lance dans la blockchain du smart grid…

Pour ce faire, le groupe s’associe à Energisme et Stratumn. Un démonstrateur de « réseau local décentralisé de supervision des échanges d’énergie » devrait être bâti dans le quartier de Lyon Confluence. Il permettrait « à des producteurs-consommateurs d’énergie solaire de suivre directement et localement leurs échanges d’énergie », comme c’est déjà le cas aux États-Unis (réseau TransActive Grid à Brooklyn).


Introduction au modèle TransActive grid 

L’exemple de Brooklyn
A Brooklyn, avec Transactive grid, les particuliers, à la fois consommateurs et ou producteurs, peuvent conclure des contrats sécurisés (via la blockchain) de vente et d’achat d’énergie. Il est ainsi possible de choisir une production spécifique (solaire, par exemple), à un moment donné. Dans ce microgrid, l’innovation porte surtout dans la manière de distribuer et de partager cette énergie, en fonction des besoins et de la quantité d’énergie produite. L’énergie circule d’une habitation à l’autre et les échanges sont gérés par Ethereum.org (fondation à but non lucratif). Outre la gestion des flux, le programme conserve l’historique de l’énergie produite et des transactions (formalisées par des smart contracts et acquittées par la monnaie virtuelle Ether).

D’autres écoquartiers pourraient suivre

Ce modèle s’applique aux réseaux locaux en favorisant l’adéquation entre production et consommation, « en particulier avec les énergies renouvelables intermittentes. En connectant directement producteurs et consommateurs d’électricité, un réseau smart grid appuyé par une blockchain assure une relation locale efficiente entre la production et la consommation d’énergie renouvelable. » Les bénéfices pour le système vont au-delà de la seule réduction de la facture d’électricité du consommateur : « éviter les pics de consommation d’énergie permet par exemple de faire basculer le consommateur dans une tranche inférieure d’abonnement. »

Pour Bouygues, il s’agit de « permettre aux habitants d’un écoquartier de bénéficier d’une énergie d’origine locale certifiée, provenant des panneaux photovoltaïques du voisinage. » Le groupe prévoit d’équiper un immeuble début 2017 à Lyon. D’autres écoquartiers pourraient suivre si les résultats du démonstrateur sont jugés probants.

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Blockchain?
« Une blockchain est un registre de compte bâti sur un réseau distribué où les transactions sont vérifiées et acceptées par le consensus d’un groupe qui maintient ce registre. Par l’intermédiaire d’un mécanisme de consensus, aucun acteur unique au sein du réseau ne peut avoir un contrôle total du système. Ce contrôle est disséminé entre les différents participants qui tiennent ce registre. Cette approche assure que l’échange de crédits énergétiques est transparent et peut être facilement auditée par toutes les parties prenantes. »

> Pour en savoir plus, on consultera avec profit le livre blanc numérique de la FNCCR sur la « révolution de la blockchain » (pages 17 à 19).