L’ouverture des marchés réussit à Direct énergie, qui engrange de nouveaux sites clients plus rapidement que prévu et flambe en bourse.

En présentant ses résultats semestriels vendredi 2 octobre, la société a fait part d’un chiffre d’affaires en hausse de 19,7% par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent, à 505,6 millions d’euros, assorti d’un portefeuille enrichi de « 229.000 nouveaux sites clients (+30% par rapport au S1 2014) », pour un total de 1.382.000 sites au 30 juin 2015. La société bénéficier aussi du rattrapage tarifaire (feuilleton TRV du Conseil d’Etat) et des prix de gros favorables, qui lui permet de ne pas recourir à l’ARENH même si, prudence est mère de sûreté, le « groupe garde toutefois la possibilité, comme prévu par le décret, (d’y) souscrire à nouveau (…) en fonction de l’évolution du contexte des marchés. »

Direct énergie a également annoncé un relèvement de ses objectifs annuels, pour tenir compte « du potentiel de développement sur le marché des particuliers ainsi que des opportunités déjà saisies, et à saisir, sur le segment des entreprises et des collectivités locales », en visant « l’acquisition de plus de 540.000 sites clients (vs 450.000), une croissance de chiffre d’affaires, à températures conformes aux normales saisonnières, supérieure à 20% (vs 15%), plus de 35% de progression du résultat opérationnel courant (vs 25%). »

C’est sans doute cela qui a séduit la bourse de Paris, ce lundi 5 octobre, puisque l’action progresse de 3,49%, à 17,80 €. Depuis le début de l’année, le cours de Direct énergie a doublé (+ 103,43%), tandis que ceux des fournisseurs historiques chutaient lourdement (- 28% pour EDF, – 25% pour Engie). Ceux-ci sont confrontés, il est vrai, à d’autres difficultés: fin des TRV mais avec effet inverse, chute des prix de marché, difficultés de la filière nucléaire…

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Direct énergie a également acheté la filiale française 3CB de la société Alpiq, pour 45 millions d’euros. Cette filiale « détient et exploite une centrale thermique à cycle combiné gaz située à Bayet dans l’Allier », laquelle « dispose d’une capacité installée de 408 MW. »

Alpiq indique de son côté que ses « activités « ne sont pas affectées par la vente. » La société entend « consolider sa position parmi les premiers fournisseurs d’électricité pour les grands consommateurs industriels et tertiaires, et (…) poursuivre sa croissance dans la fourniture de gaz naturel. Alpiq Energie France est également un des principaux agrégateurs de capacités de production et d’effacement électriques sur la partie libéralisée du marché français. La société développe en outre de nouveaux services énergétiques qu’elle compte proposer à ses clients dès 2016. »