En apparence, une station-service comme les autres, même si les logos, SIGEIF et Endesa, diffèrent de ceux que l’on connaît habituellement. Mais c’est du gaz naturel véhicules qu’on y achète. Implantée dans le port autonome de Bonneuil-sur-Marne, la première station du SIGEIF, et la plus importante station publique en France, a été inaugurée ce 24 novembre et les prix sont plus que compétitifs par rapport au gazole, ce carburant voué à disparaître progressivement :
– GNV: 1.231€;
– bioGNV: 1.468€;
– Mix: 1.302€.

Retenu pour une DSP de 3 ans, l’exploitant Endesa vend en effet du GNV et du bioGNV, ce dernier aujourd’hui assuré par l’émission de garanties d’origine. A terme, le bioGNV pourrait être produit localement, le maire de Bonneuil-sur-Marne visant la création d’une centrale de méthanisation. Jean-Jacques Guillet, président du SIGEIF, rappelle le travail mené avec le SYCTOM ou encore le SIAAP dont l’usine de traitement des eaux usées à Valenton sera mise à contribution. Un SEM associant la Caisse des dépôts et tous les grands syndicats d’Île-de-France sera créée à cet effet, a indiqué le président du SIGEIF, qui estime possible de dépasser l’objectif de 10% d’injection de biométhane dans les réseaux à horizon 2030. »

A ce jour, la station d’avitaillement GNV peut accueillir deux camions (jusqu’à 44 tonnes) en simultané mais, à terme, quatre pistes sont prévues. Le plein de gaz s’effectue en 15 minutes maximum. Avec un paiement par carte bancaire ou badge Endesa, 24h sur 24, tous les jours.

Le coût est significatif (1,8 million d’euros, dont 192.000 euros financés par la région Île-de-France) mais le SIGEIF attend un retour sur investissement en 15 ans. La question principale est celle du foncier disponible : un tel équipement suppose une surface de 4.000 m² – à proximité d’axes de circulation et de zones d’activité. A terme, le SIGEIF prévoit de construire une dizaine de stations GNV et bioGNV. La France compte aujourd’hui 13.500 véhicules roulant au gaz naturel.