Dans un bref communiqué du ministère de l’Economie, l’Etat a confirmé sa participation à l’augmentation de capital d’EDF, lancée aujourd’hui et qui débutera le 8 mars. L’Etat souscrira à cette opération à hauteur de 3 milliards d’euros, sur un total de 4 milliards.

"Au travers de ce renforcement des fonds propres, le Gouvernement accompagne EDF dans sa stratégie de développement dans la production d’électricité décarbonée, transformation historique dans le cadre de la transition énergétique, et réitère sa confiance dans le management et les personnels de l’entreprise pour mener à bien cette évolution", indique Bercy.

D’un point de vue pratique, l’appel au marché doit être réalisé sur la base de trois actions nouvelles pour 10 actions existantes, avec un prix de souscription à 6,35 euros, soit une décote de l’ordre de 34% par rapport au cours de clôture de l’action le lundi 7 mars (9,618 euros). Les actionnaires recevront des droits préférentiels de souscription (DPS) qui seront cotés et échangeables à la bourse de Paris (code ISIN FR0013240322).

Selon EDF, "la valeur théorique du DPS est de 0,77 euro (étant rappelé que sa valeur évoluera notamment en fonction de l’évolution du cours de l’action EDF ex-droit), et la valeur théorique de l’action ex-droit s’élève à 8,92 euros."

Un DPS sera détaché de chaque action détenue et il faudra 10 DPS pour acheter 3 actions nouvelles. L’opération court jusqu’au 21 mars, en deux temps :
"- Période de négociation des droits préférentiels de souscription: du 8 mars au 17 mars 2017 inclus;
Période de souscription: du 10 mars au 21 mars 2017 inclus."

Le cours d’EDF a réagi de manière contradictoire et limitée au lancement de cette opération annoncée de longue date, hésitant entre la hausse et la baisse, entre 9,41 et 9,8 euros.