Prendre un peu d’altitude pour mieux respirer la pollution parisienne? c’est possible avec le ballon de Paris, l’Observatoire atmosphérique Generali, qui est à nouveau ouvert au grand public à partir du samedi 20 avril. 

Ce ballon, un « véritable laboratoire volant » (cf. infra) pour mieux connaître la qualité de l’air, a l’autorisation de voler jusqu’à 300 m, « les matins de beau temps pour un vol «scientifique» auquel pourront accéder quelques « privilégiés lève tôt. » 300 mètres d’altitude, c’est le niveau de la Tour Eiffel et les vols grand public allaient jusqu’à présent à 150 mètres maximum.

Tutoyer les sommets?
Y aller : Parc André Citroën, 75015 Paris (métros Javel ou Balard / RER C Javel ou Boulevard Victor).
Quand? Tous les jours, de 9 h au coucher du soleil, sous réserve des conditions météorologiques
Tarifs : Adultes : 12 € – Enfants : 6 € – Moins de 3 ans : Gratuit
Gratuit pour les petits Parisiens de moins de 12 ans sur présentation de justificatif de domicile et d’âge (un adulte payant accompagnateur pour deux enfants gratuits maximum).

> Pour vérifier que le ballon peut décoller, mieux vaut vérifier avant de partir sur le site www.ballondeparis.com ou téléphoner au 01 44 26 20 00.

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Un laboratoire volant? 

Extrait du dossier de presse (que vous pouvez télécharger ici).

« L’OAG est le premier laboratoire urbain et volant permettant d’étudier précisément, en temps réel en routine 24h/24, du sol à 150 mètres d’altitude, les particules ultra-fines présentes dans l’air.

Cette performance pourra être réalisée grâce au LOAC (Light Optical Aerosol Counter), qui sera embarqué à bord du ballon. Cet appareil, développé en partenariat par le CNRS et l’industriel Environnement SA, est le premier capable, à la fois de compter les particules ultrafines de 10 micromètres jusqu’à 200 nanomètres de diamètre (les plus dangereuses) présentes dans l’air, mais aussi de fournir des informations sur leur taille et leur nature selon l’altitude.

« Jusqu’ici, on ne mesurait qu’une masse de particules, explique Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au LPC2E (Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement) au sein du CNRS. Or, il est essentiel de mieux identifier et connaître notamment les très petites particules, car ce sont elles qui s’avèrent les plus dangereuses pour la santé : lorsqu’elles mesurent moins d’un micron, (un millionième de mètre) de diamètre, elles deviennent capables de pénétrer en profondeur dans le système respiratoire ».

De son côté, Airparif pourra bénéficier des résultats de ces recherches : « Nous avons déjà réalisé des mesures de particules ultrafines le long du trafic, explique Jean-Félix Bernard, Président d’Airparif.

A ce titre, les résultats des recherches du CNRS sur un axe de 0 à 300 m nous intéressent pour mieux connaître ces polluants qui ne font pas l’objet de réglementations, mais sur lesquels les scientifiques et les spécialistes de la santé s’interrogent ».

Cerise sur le gâteau, le LOAC est aussi le premier appareil de ce type d’un poids aussi faible : 250 g, ce qui le rend capable d’être embarqué également à bord de mini-ballons, comme les ballons météo. Aérophile et Generali ont donc misé, pour nourrir leur partenariat, sur une innovation scientifique sans équivalent.
Les mesures réalisées par le LOAC permettront d’orienter les décisions publiques en matière de politique de la ville et de transports urbains.

Par ailleurs, trois autres équipes de recherche vont utiliser l’OAG pour mener des expériences pour mieux connaître les basses couches de l’atmosphère. »