Plus de 300 élus ont participé aux deuxièmes Assises de l’énergie en Côte-d’Or, organisée par le Siceco, territoire d’énergie Côte-d’Or, sans oublier des représentants de l’ADEME, de la DREAL, de la FNCCR, d’Enerplan, de RTE, du Gimélec ou d’Enedis…

 

Propos choisis

Jacques Jaquenet, président du Siceco : «Succédant à celles de 2012, ces deuxièmes Assises de l’énergie en Côte d’Or témoignent d’importantes avancées dans le département. Le Siceco, territoire d’énergie Côte-d’Or, regroupe aujourd’hui 680 communes. Nous accueillons aussi les communautés de communes. Il a créé une SEM, Côtes-d’Or énergies, et une régie, Côte-d’Or chaleur. Cette dernière a trois projets liés à la création de chaufferies au bois, alimentées avec des plaquettes produites localement, à Bligny-sur-Ouche, Saulieu et Fontaine française. A Bligny-sur-Ouche, territoire à énergie positive, le réseau de chaleur représentera un investissement de 600.000 euros et desservira huit clients : la gendarmerie, la communauté de communes, le SDIS, une pharmacie, BigMat….»

Blandine Aubert, directrice régionale de l’ADEME : «Le bois énergie est une des priorités de l’ADEME, et c’est une ressource très importante en Côte-d’Or.»

 

Bois énergie : les chiffres en Côte-d’Or

– 27 études de faisabilité

2,8 GWH de fioul ou gaz substitués

818 tonnes de bois consommés

2,76 millions euros de travaux

1,97 million de subventions

 

Côtes-d’Or énergies

3 projets éoliens

2 projets hydroélectricité

1 projet de méthanisation

10 projets de photovoltaïque en toiture

 

 

Data

RTE : «La flexibilité du réseau passe par le numérique. Aujourd’hui, RTE gère 100.000 données en temps réel. Demain, ce sera un million et on aura probablement recours à l’intelligence artificielle.»

Charles-Antoine Gautier (FNCCR): «La donnée appartient à l’utilisateur. A lui de décider s’il veut la partager, voire la rendre publique. On peut aussi globaliser la donnée, en respectant une triple confidentialité : respect de la vie privée, secret industriel, informations commercialement sensibles…»

Cliquez ici pour consulter la présentation de RTE : Etude prospective autoconsommation résidentielle à horizon 2035.

 

Autoconsommation

David Game (RTE): «RTE a établi des scénarios liés à l’augmentation de l’autoconsommation individuelle à horizon 2035, avec des coûts du photovoltaïque divisés par deux. A terme, il y aurait 4 millions de foyers concernés, pour une puissance raccordée de 8 GW et une production annuelle de 9 Twh. Le gain serait de l’ordre de 100 € par foyer. En revanche, il y aurait un manque à gagner pour les GRD (Turpe) et l’Etat (taxes).»

Richard Loyen, délégué général d’Enerplan : «On entre dans l’ère de la parité réseau: les prix des panneaux et des composants ont chuté. En Côte-d’Or, on stocke depuis longtemps les vertus du soleil dans le raisin… C’est un territoire idéal pour entrer dans la deuxième économie du solaire! On distingue l’autoconsommation individuelle (chez soi, et l’on couvre couvre 10 à 40% de ses besoin et l’autoconsommation collective: le surplus est partagé avec les voisins. La France est un des premiers pays à disposer d’un cadre juridique. La Suisse vient de nous imiter. L’autoconsommation évite des renforcements. Elle pourra aussi alimenter des bornes de charge. Et, demain, on réutilisera les batteries des véhicules électriques. Se dire que demain il y aura moins de TURPE et de CSPE, c’est regarder le petit bout de la lorgnette. Il faut aussi y voir une solution pour lutter contre la précarité.»

Enedis : «On préconise une augmentation de la part fixe du Turpe, pour minimiser le coût de l’énergie consommée, dans une logique de péréquation.Pour être incitatif, on peut envisager un petit coup de pouce du Turpe pour ceux qui choisissent l’autoconsommation.»