Des panneaux solaires couverts de poussière? Pas terrible. D’où leurs besoins en… arrosage. En effet, les performances d’un panneau dépendent de sa capacité à rester propre, avec une température interne avoisinant les 20°C. Donc, on arrose. Oui, mais quand?
 
A la demande de Sunibrain, une « start-up toulousaine pionnière de «l’énergie digitale» »l’Institut de recherche en informatique de Toulouse a conçu « un logiciel innovant capable de donner une dimension prédictive à son dispositif d’arrosage automatisé et connecté. Les algorithmes d’intelligence artificielle ainsi ajoutés amélioreront les performances du dispositif et augmenteront le rendement des centrales photovoltaïques », explique le CNRS dans sa lettre consacrée à l’innovation.

De son côté, Sunibrain a développé « un dispositif d’arrosage automatique, contrôlable à distance. Commercialisé depuis 2013, il est composé d’un réseau hydraulique (pour récolter, stocker et pulvériser l’eau de pluie) et d’un ensemble de capteurs. » Les gicleurs sont déclenchés « en fonction de multiples paramètres : hydrométrie, niveau des stocks d’eau, vents, cartographie thermique, paramètres électriques, etc. » La start-up indique que son système améliore « les rendements des panneaux photovoltaïques d’environ 6 à 8 %. » Ce dispositif s’améliore encore avec la solution d’intelligence artificielle, conçue par l’IRIT, qui pourra anticiper les besoins en eau et s’adapter « aux défauts qui pourraient apparaître dans le système (buse bouchée, câble électrique HS). Le logiciel intégrera une multitude d’informations in situ et de données issues du Cloud, comme les prévisions météorologiques à plusieurs jours ou le prix de rachat de l’électricité. Et il devra aussi gérer des paramètres parfois contradictoires tels qu’une température élevée et le besoin d’arrosage vs des réserves d’eau réduites et une nécessité d’économie. »

Le gain potentiel est estimé à 20 % le gain potentiel. Un test grandeur nature est prévu, dans une installation agricole. D’ici là, « un prototype miniature sera installé à l’Université Paul Sabatier. »

Illustration: représentation abstraite d’un système multi-agents en intelligence artificielle.