A Pont-sur-Sambre, rien ne va plus, indique ce matin Le Figaro.
Entrée en service en septembre 2009, cette centrale électrique de 412 mégawatts était un des fleurons de Poweo, contribuant largement à son chiffre d’affaires dès l’exercice suivant. Elle avait ensuité été cédée, entre autres actifs, à Verbund. Et « elle vient d’être placée sous procédure de sauvegarde, ultime étape avant la mise en redressement judiciaire », révèle le quotidien. En cause, un effet de ciseau entre les coûts d’approvisionnement en gaz et le prix de vente de l’électricité produite. Le contrat qui lie Verbund à ENI se révèle désormais très désavantageux: « alors que les prix de la fourniture à long terme -indexés sur les cours du pétrole- s’envolent, les prix de marché dégringolent, dans le sillage de l’offre très abondante des gaz de schiste. » En face, « les prix de l’électricité restent relativement stables, ce qui empêche toute compétitivité pour le site de Pont-sur-Sambre ». Et les tendances ne sont guère favorables.
Le Figaro fait état de pertes significatives: « plusieurs dizaines de millions d’euros par an », sans précisions. D’autres opérateurs européens font face à des difficultés similaires, qui les contraignent « à tout faire pour renégocier leurs contrats d’approvisionnement à long terme ».
A la bourse de Paris, vers 10h15, Poweo perd 2,23% à 2,95 euros, dans un marché haussier.
——-
En juillet dernier, Poweo avait annoncé la cession par Verbund de sa participation au capital (46%) à Direct énergie. Direct Energie et Poweo détiennent conjointement l’option « d’achat de 60% du capital des sociétés qui détiennent les actifs de production thermique ou les projets ». Poweo a un projet de centrale à cycle combiné gaz à Toul, qui devait être mise en service fin 2011.