L’ADIL 75 a mis en ligne une étude, portant sur les copropriétaires parisiens (panel de 500 personnes) face aux travaux. Extraits.
« Pour 93% des copropriétaires interrogés, la réalisation de travaux est indispensable.
. Plus de 60% des copropriétés votent le plus fréquemment les travaux suivants :
– ravalement de la façade
– réfection de la toiture
– réfection de la cage d’escalier
Les travaux d’économie d’énergie, encouragés pourtant par les pouvoirs publics, ne paraissent pas toujours au cœur des préoccupations des particuliers que nous avons reçus. Ainsi 90% des travaux réalisés ignoreraient l’objectif de performance énergétique, qui apporte pourtant un confort certain aux occupants avec, à terme, une baisse réelle des charges. Le coût de tels travaux resterait un obstacle à leur réalisation, même s’ils donnent lieu à des aides financières.
Le manque de soutiens financiers constitue un obstacle car seuls les travaux d’économie d’énergie bénéficient d’incitations financières et fiscales : Programme Habiter Mieux et subventions Anah, Eco-PTZ, crédits d’impôt (cf. annexe 2). 4% seulement de nos copropriétaires ont eu recours à l’ECO-PTZ. Ce prêt a jusqu’ici rencontré peu de succès auprès des copropriétaires (38 Eco-PTZ seulement ont été distribués à Paris en 2014). L’obligation de s’engager dans un bouquet de travaux le rendait peu adapté aux copropriétés. Ses conditions ont donc été assouplies, mais seulement en 2014, les syndicats de copropriété pouvant désormais engager une seule action de rénovation énergétique.
Pour les autres travaux, 10% des copropriétaires ont sollicité une subvention Anah (à titre personnel ou accordée au syndicat). Ces aides, objet de majorations de la Ville de Paris, ne sont attribuées que si plusieurs conditions sont remplies : les ressources des propriétaires occupants ne doivent pas dépasser des niveaux de ressources qui sont modestes, les bailleurs doivent s’engager à louer pendant au moins 9 ans et les loyers et ressources du locataire sont plafonnés. En outre, les travaux concernés sont principalement ceux de résorption de l’habitat indigne, les travaux d’accessibilité et les travaux d’économie d’énergie.
59% des copropriétaires interrogés estiment que la présence majoritaire de bailleurs, souvent absents des assemblées générales, est un obstacle au vote des travaux. »