Le retour des tarifs d’effacement? Alors que le tarif EJP (effacement jours de pointe) est en voie… d’effacement, ou plutôt d’extinction, le gouvernement envisagerait de relancer le tarif Tempo, annonce Les Echos. Un tarif lui aussi laissé en friche, après avoir été promu en grande pompe dans les années 1990.
« De fait, le nombre de particuliers bénéficiant des tarifs Tempo a baissé à 408.000, tandis que ceux en EJP (Effacement des Jours de Pointe) ne sont plus que 630.000 (et 10.000 sites industriels). Résultat : le signal tarifaire peut faire baisser leur consommation d’à peine 2.000 mégawatts (MW), contre 6.000 MW en 2000. Le Réseau de Transport d’Electricité, RTE, prévoit même une baisse à 1.000 MW en 2016, alors que les marges de manoeuvre entre capacités de production et consommation vont se réduire. »
Ces tarifs, très favorables pour ceux qui acceptent de se geler quelques jours par an (les jours rouges, les jours blancs et surtout bleus étant très attractifs), pourraient redevenir à la mode, au moment où l’effacement est un sujet d’intérêt au moins régional. Hier, 26 novembre, RTE a ainsi relancé son dispositif EcoWatt Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) en l’étendant à toute la trégion (il ne concernait les années précédentes que le Var, les Alpes-Maritimes et la principauté de Monaco). Ecowatt Bretagne devrait suivre. Par ailleurs, la valorisation de l’effacement prévue par la loi Brottes (et payée via la CSPE) entrera en vigueur en 2014, à hauteur de 4 millions d’euros, indique le quotidien économique.
Le retour de Tempo fera-t-il le bonheur des consommateurs? Son attractivité a baissé ces dernières années et, le 1er août dernier, son tarif a crû de 8 %, « 3 points au-dessus du tarif de base. Un « réajustement » justifié, selon la Commission de régulation de l’énergie. «Son niveau de sous-couverture des coûts était de 14,8 % et demandait, dans le cadre d’une logique de développement des effacements de consommation, un ajustement en niveau et en structure». » Il faudra aussi l’ouvrir « à tous les fournisseurs. «Les compteurs et les systèmes d’information sont aujourd’hui réservés par le distributeur ERDF à sa maison mère EDF. Nous demandons depuis 2004 d’ouvrir l’accès aux fournisseurs alternatifs», critique Fabien Choné, directeur général délégué de Direct Energie. »