Equipée depuis les années 1950 de réseaux de chauffage urbain, la Suède a d’abord eu recours au pétrole, a sollicité « les biocarburants à la suite des chocs pétroliers dans les années 1980 » et ambitionne désormais de se passer des combustibles fossiles dans le secteur du chauffage d’ici à 2020.
L’innovation réside dans dans l’unité de contrôle des sous-stations situées dans les immeubles, juste après le réseau de distribution. La société NordIQ en distingue trois, qu’elle a baptisées de délicieux noms issus de la mythologie nordique*:
– « Embla », 10-40 appartements soit 600-2.500 m²,
– « Freja », 30-80 appartements soit 1.800-5.000m²,
– « Tor », 70-140 appartements soit 4.000-8.400m².
Les sous-stations utilisent généralement un régulateur PID (« proportionnel intégral dérivé »), un système de régulation en boucle fermée tandis que l’enablerTM de NordIQ « calcule l’apport d’énergie à fournir pour élever la température au niveau de la consigne (…). En pratique cela revient à mesurer à l’aide de capteurs le débit, la température et la capacité thermique de l’eau. Le résultat donne un contrôle stable et rapide ne dépendant ni de la différence de pression (dans la limite 0,5-10 bars) ni de la température de l’eau dans le réseau de distribution primaire. L’enablerTM ajuste l’ouverture de la valve pour transférer la même quantité d’énergie ».
Deux autres modes de régulation sont proposés: le premier « limite le flux et donne la priorité à l’eau chaude sanitaire par rapport au chauffage (PrimitationTM) », permettant de diminuer de 40% le pic de la demande en eau chaude, tandis que SoftcontrolTM « contrôle, en temps réel et de façon exacte, la quantité d’énergie transférée via les radiateurs afin de ne pas surchauffer inutilement la pièce, donnant un résultat de 10 à 30% d’économie d’énergie ».

Cliquez ici pour visualiser un film de démonstration (en suédois, hein, comme un Bergman, sur le site de NordIQ.
Source: bulletins électroniques du ministère des Affaires étrangères.

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* Cliquez ci-dessous pour entendre Tor, le dieu du tonnerre, devenu Donner chez Wagner, avec son grand marteau. Mieux vaut lui confier votre chauffage urbain que vos réseaux aériens d’électricité. He da ! He da ! He do ! (à partir de 5’35 »)