Dans une étude conjointe, l’Ademe, l’ATEE et la DGCIS entendent « soutenir le développement d’une filière française à l’export à l’horizon 2030 » dans le domaine du stockage d’énergie stationnaire.
Lors d’un colloque de l’ATEE, Arnaud Montebourg a annoncé le lancement d’un appel à projets sur le stockage. Il s’agit de financer « des démonstrateurs dans des technologies nouvelles et innovantes de stockage d’énergie », a indiqué le ministre, fixant une échéance de cinq mois (premier trimestre 2014). Arnaud Montebourg a souhaité trouver des alliés pour construire cette filière industrielle: « nous pouvons construire une force considérable, il sera bien temps d’ailleurs de chercher des alliés. Les Allemands ont préféré faire une alliance avec les Chinois contre nous dans le photovoltaïque. Je n’hésiterai pas à faire des alliances contre les Allemands ou contre des Européens avec d’autres pays du monde, si on nous le demande. Que cela soit dit, puisque l’Europe c’est «self service» ». Des alliés qui pourraient être la Corée du Sud, la Chine ou le Brésil, selon des propos rapportés par l’AFP. « Si nous pouvons le faire avec les Allemands, nous le ferons. Si nous ne pouvons pas, nous trouverons d’autres alliés. »
Selon l’Ademe, cet avis de recherche vise « un coût complet du stockage inférieur à 120 euros du mégawattheure. » L’enveloppe financière n’a pas été précisée.
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L’étude publiée ce jour montre « que la solution la plus rentable (sans incitation réglementaire ou financière) pour les besoins de la collectivité est la station de transfert d’énergie par pompage (Step). » L’étude identifie un potentiel à court terme de 1 à 1,5 GW qui s’ajouterait aux 5 GW existants. Un développement notable serait possible « à partir de 2030, quand les puissances installées photovoltaïque et éolienne se seront accrues. »
D’autres techniques sont à étudier, qu’il s’agisse « des stockages très réactifs (volants d’inertie, batteries) », du « stockage d’énergie thermique, particulièrement sur les réseaux de chaleur ou couplé avec des cogénérations » (potentiel de 5 à 10 GWh thermiques). Le sujet des zones insulaires (dites aussi ZNI, zones interconnectées), avec une part déjà importante d’énergies renouvelables offre des perspectives appréciables: « un premier gisement de 200 à 400 MW (y) est atteignable à court terme. »
L’étude complète est accessible sur le site de l’Ademe (attention PDF de 5,6 Mo).