De l’électricité moins chère que le nucléaire?
En signant pour 25 ans avec Endesa France, Sorégies entend se donner les moyens de son développement, comme l’a expliqué son directeur de la stratégie et projets: « nous allons devenir producteurs car il faut sécuriser nos approvisionnements sur le long terme, renforcer notre potentiel et notre clientèle pour peser davantage sur le marché ».
Le contrat signé avec Endesa, pour un montant non communiqué, porte sur deux usines de production à cycle combiné de gaz naturel, pour une puissance de 200 mégawatts. Selon Jean-Pierre Viou, cette production « coûte deux fois et demi moins cher que le nucléaire ». Sorégies pourra utiliser ces capacités pour fournir de l’électricité à son parc de clients actuel (cf. ci-dessous) mais sans doute aussi pour développer les activités commerciales d’Alterna, filiale créée en commun avec Gaz électricité de Grenoble (GEG) et qui associe, depuis, une vingtaine d’autres régies.
Mieux connaître Sorégies
En 2004, sous l’égide du Syndicat intercommunal d’électricité et d’équipement du département de la Vienne (Sieedv), les régies d’électricité et de gaz de la Vienne fusionnent, pour donner naissance à Sorégies. L’entreprise a deux missions principales :
– la gestion des réseaux de distribution d’électricité et de gaz,
– la fourniture d’énergies.
Depuis juin 2007, Sorégies s’est implantée dans les Deux-Sèvres, lorsque la régie du Syndicat intercommunal d’électricité des Deux-Sèvres (SIEDS), s’est transformée en SAEML, avec le nom de Sorégies Deux-Sèvres. A terme, le regroupement à parité de Sorégies Deux-Sèvres et de Sorégies constituera l’entreprise «Sorégies Vienne Deux-Sèvres», première entreprise locale de distribution (ELD) indépendante, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 240 millions d’euros, 650 collaborateurs et près de 300.000 clients. Elle sera ainsi le troisième distributeur d’électricité français.
Enfin, Sorégies est présente en Vendée avec 15 communes desservies en gaz