Inflation à la hausse et salaires qui stagnent: un cocktail explosif qui pourrait pousser les agents des IEG (industries électriques et gazières) à se mettre en grève. C’est du moins la menace brandie par la deux fédérations syndicales, la CFDT et la CFTC de l’énergie, qui ont demandé jeudi 13 novembre que le patronat des industries électriques et gazières (l’Union française de l’électricité, UFE dont on pourra voir en cliquant ici le site internet rénové) revienne sur les mesures salariales négociées en début d’année pour maintenir le pouvoir d’achat des agents pour 2008, en tenant compte de l’inflation. « Les employeurs ne font aucune proposition concrète pour maintenir le pouvoir d’achat des agents pour l’année 2008 alors que l’inflation a augmenté de 2,9% au cours de cette année », a ainsi déploré la fédération Chimie-Energie de la CFDT dans un communiqué. Constantant que « la deuxième réunion de la clause de revoyure sur l’évolution du salaire national de base (SNB) pour l’année 2008 s’est une nouvelle fois soldée par un échec », le syndicat a demandé aux employeurs de formuler une nouvelle proposition d’ici fin novembre. La CFDT rappele que le patronat, avait « convenu de la nécessité d’inscrire une clause de revoyure dans cet accord pour prendre en compte un éventuel dérapage des prix » au moment des accords salariaux de janvier 2008.
La CFDT indique vouloir créer, d’ici fin novembre, un « rapport de force », en mobilisant les salariés.
Autre argument is en avant par la CFDT et la CFTC: le besoin pour l’économie française « en berne » d’augmentations de salaire, augmentations que des groupes comme EDF ou GDF Suez peuvent se permettre: « les IEG ont une stature financière suffisante pour participer à l’effort de relance de l’économie mis en place par les pouvoirs publics ».

Source: AFP