En faisant le choix d’une réversibilité minimale, la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale n’a guère tenu compte de l’avis, pour une fois conjoint, des collectivités locales, des associations de consommateurs et des fournisseurs. Le texte qui sera soumis au vote des députés le 11 décembre reprend la proposition de loi adoptée au Sénat le 1er octobre dernier, texte qui permet aux ménages de revenir aux tarifs réglementés d’électricité et de gaz, mais seulement en cas de déménagement. Aujourd’hui, associations de consommateurs et fournisseurs ont rappelé leur opposition à une réversibilité limitée. Pour un porte-parole de Poweo interrogé par l’AFP, ce texte « crée plus de problèmes qu’il n’en règle » et « ferme totalement l’ouverture du marché ». De son côté, Françoise Thiébaut, vice-présidente du Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), demande la mise en place d’un groupe de travail sur « la compatibilité des tarifs » réglementés avec les règles européennes. 
De son côté, Robert Durdilly, président de l’Union française de l’électricité (UFE) (branche patronale des électriciens), s’est prononcé contre une réversibilité « totale », arguant que celle-ci pourrait être perçue par Bruxelles « comme une volonté de pérenniser les tarifs réglementés ».
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