Baptisée « Suppression des bases techniques et des services clientèles d’ERDF », une question écrite de Roland Courteau, sénateur (PS) de l’Aude, en date du 30 avril, a trouvé réponse le 15 octobre dernier. Saisissant le Meeddem, le sénateur l’interroge sur la « politique conduite par les directions de l’entreprise, visant à supprimer les bases techniques et clientèles », l’assortit d’inquiétudes sur « la sous- traitance à des entreprises privées » d’une partie de ses activités d’ERDF, « ainsi que sur les objectifs cachés de cette nouvelle organisation qui augure mal de l’avenir de ce service public ». En outre, climat de crise aidant, Roland Courteau, estime « déplorable de constater que des entreprises comme ERDF, qui réalisent pourtant d’importants bénéfices, se permettent d’aggraver le marasme actuel ».

En réponse, le ministère de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat rappelle que « l’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité impose la séparation des activités d’exploitation du réseau public de distribution (assurées par le distributeur) et des activités de gestion de la clientèle (assurées par le fournisseur). Elle conduit la direction d’Electricité réseau distribution France (ERDF) à revoir son organisation territoriale tout en améliorant la qualité du service rendu. Cette réorganisation passe notamment par le retrait d’ERDF des agences d’accueil du public, qui ne répondent plus à la nouvelle organisation du secteur. En effet, à l’exception des grands consommateurs disposant de leur propre contrat d’accès au réseau, les autres consommateurs (particuliers notamment) n’ont pas de relation contractuelle directe avec le gestionnaire du réseau de distribution et ont pour point d’entrée unique leur fournisseur d’énergie. En contrepartie, les unités régionales d’ERDF et leurs antennes territoriales (proches du niveau département) se renforcent afin de gagner en compétence et en réactivité, avec pour objectif d’améliorer la qualité du service rendu aux usagers. Les unités régionales se spécialisent les interventions les plus complexes tandis que les antennes territoriales restent polyvalentes et se concentrent sur les interventions courantes. »
Le ministère renvoie à cet effet aux « engagements inscrits dans le contrat de service public conclu entre l’État et l’opérateur public » et invite le sénateur de l’Aude à formuler des propositions dans le cadre de l’élaboration d’un diagnostic des besoins et des offres, prévu par la charte sur l’organisation de l’offre des services publics et au public en milieu rural du 23 juin 2006.

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