Refusant de sauver la planète en prenant une douche, vous êtes un adepte forcené du bain? Anti-Grenelle convaincu, vous lavez à grandes eaux (chaudes) votre vaisselle?
Il y a peut-être moyen de vous sauver malgré vous…

C’est ce que propose Renewability energy Inc. (REI), un fabricant canadien de matériels économisant ou récupérant de l’énergie. Sa dernière trouvaille: le « Power pipe ».
Selon Gerald Van Decker, son président, la récupération de chaleur des eaux usées permet de « réaliser des économies pouvant atteindre 40 % des frais de chauffage de l’eau ». Or, celui-ci entre pour 20 à 30 % de la consommation d’énergie domestique, juste derrière le chauffage. A titre de comparaison, utiliser un tel récupérateur représente des économies équivalentes aux deux tiers de celles que permet un un chauffe-eau solaire, pour un coût moindre: de 900 $ à 1 200 $ (environ 580 à 772 euros).

Comment ça marche?
Le récupérateur Power-Pipe se sert de la sortie d’eaux usées chaudes pour chauffer l’eau fraîche qui entre dans la demeure, ce qui permet de moins solliciter le chauffe-eau. Le rendement du système « a fait l’objet d’une vérification indépendante effectuée par Canmet – Ressources naturelles Canada », en juillet 2007. L’étude indique que le récupérateur Power-Pipe ne cause pas de « perte de pression perceptible sur l’approvisionnement en eau de la maison ».
Pour visualiser une vidéo (en anglais) et un schéma explicatif, cliquez ici.

A savoir
Jusqu’à présent, le marché de la récupération d’eaux chaudes usées concerne surtout les professionnels. Selon Environnement magazine*, la société RabTherm compte une vingtaine d’installations de ce type en Allemagne, Autriche et Suisse; 33 autres sont en construction et une centaine à l’étude. S’appuyant sur cette expérience, le cabinet Saunier & associés a décidé de proposer en France une solution identique. Quant au marché des particuliers, il ne laisse pas indifférente la société estonienne Energiatehnika qui « a conçu un échangeur de chaleur très efficace adapté aux eaux grises peu chargées ». Avec des économies équivalentes à celles annoncées par Renewability energy Inc.

* Environnement magazine n° 1644, janvier-février 2008)