Après les syndicats et les associations de consommateurs, les politiques, à leur tour, ont réagi à l’annonce de la fusion Gaz de France-Suez. Sans surprise, du côté de l’UMP, on se félicite de l’aboutissement du projet qui favorisera, selon Patrick Ollier, président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, « une politique tarifaire (protégeant) les intérêts des consommateurs », tandis que le PS dénonce, par la voix de Jean-Marc Ayrault, président du groupe à l’Assemblée, un « accord perdant-perdant ».
Ce sont surtout les réactions des administrateurs de Suez qu’il faudra surveiller, puisque leurs votes seront déterminants. D’autant plus que, selon Le Monde, « ce sont les grands actionnaires de Suez, relancés par l’Elysée, qui ont fait pression sur M. Mestrallet pour qu’il accepte un « spin off » immédiat et qu’il sauve ainsi la fusion. A commencer par M. Frère et René Carron, président du Crédit agricole. » Dans ce contexte, les propos de Jean Peyrelevade, membre du conseil d’administration de Suez, estimant que ce dernier « va perdre « une partie » de son bénéfice net dans la fusion avec GDF en raison de la filialisation de son pôle environnement », posent question.
Enfin, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a confirmé lundi ses notes sur Gaz de France (AA-/A-1+) et Suez (A-/A-2) mais avec implication négative pour le premier et positive pour le second.