Dans l’agenda de Delphine Batho, ce jeudi 13 juin, figure le rendez-vous suivant:
Présentation de l’outil de cartographie de la précarité énergétique «Précariter» développé par ERDF (Électricité réseau distribution
France).
Cartographier la précarité énergétique? L’idée avait été soulevée par l’Arene Ile-de-France lors d’un colloque du Sipperec en octobre 2012 (attention PDF de 2,2 Mo). Sur le web, peu d’informations disponibles sur le projet du… distributeur (la précarité concerne a priori les fournisseurs), sinon une synthèse d’un mémoire de Colombe Ribéreau, à l’issue d’un stage consacré ce projet (qui a été retirée d’Internet ce jour car contenant des informations obsolètes), stage effectué chez Energies demain, entreprise spécialisée « dans la planification énergétique territoriale, la maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables. » Le logiciel s’appuierait sur la base de données Enerter Elec.
Il s’agirait d’une base de données associant à chaque ménage français les « caractéristiques issues du recensement et les différentes consommations et dépenses – taux d’effort énergétique (avec ou sans transports), reste à vivre… » D’un côté les revenus des ménages, de l’autre les dépenses obligatoires (eau, loyer…) dont celles liées aux énergies évaluées en fonction du coût de celles-ci.
La cartographie analyserait les différences entre les données d’Enerter et celles enregistrées par ERDF, en tenant compte du nombre et des caractéristiques des bâtiments, par commune.
L’outil commandé par ERDF à Energies demain serait à destination des équipes territoriales du distributeur. Il permettrait par exemple d’établir une cartographie des ménages ayant « un reste à vivre inférieur à 200 euros » par mois.
————
Mise à jour à 15h45
Colombe Ribéreau nous a transmis « des informations complémentaires sur l’outil Precariter (outil de reconstitution des phénomènes de PRECARIté énergétique à l’échelle TERritoriale).
Il s’agit d’un outil développé par Energies-Demain, destiné à identifier les populations vulnérables. Il est constitué d’un base de données décrivant l’ensemble des ménages de France métropolitaine, leur logement, leurs revenus et leurs principales dépenses (loyer, impôts, transports, factures de gaz, eau, électricité…). Ces données permettent de construire une série d’indicateurs visant à qualifier la précarité énergétique sous tous les angles possibles :
-Taux d’Effort Energétique Logement : part du revenu disponible consacrée aux dépenses énergétiques du logement. Le seuil de définition de la précarité énergétique retenu est de 10%.
· Taux d’Effort Energétique Mobilité : part du revenu disponible consacrée aux dépenses énergétiques de mobilité quotidienne. Le seuil de définition de la précarité énergétique retenu est de 10%.
· Taux d’Effort Logement : part du revenu disponible consacrée aux dépenses du logement (dépenses énergétiques, loyers, remboursement de prêt immobilier, facture d’eau, …). Le seuil de définition de la précarité énergétique retenu est de 40%.
· Taux d’Effort Mobilité : part du revenu disponible consacrée aux dépenses de mobilité quotidienne des ménages (dépenses énergétiques, achat et entretien des véhicules). Le seuil de définition de la précarité énergétique retenu est de 30%.
· Reste A Vivre : Différence entre le revenu disponible et l’ensemble des dépenses considérées comme contraintes d’un ménage (dépenses de logement, de mobilité et autres « dépenses contraintes »). Le seuil retenu de définition de la précarité est de 0€.
Les résultats peuvent être donnés à toute échelle territoriale allant de la zone IRIS (découpage en zones de 2000 ménages environ), à la France métropolitaine.
C’est ensuite l’analyse des résultats obtenus sur chacun de ces indicateurs (notamment l’analyse par catégorie de ménages et de logements) qui permet d’effectuer un état des lieux des situations de précarité énergétique d’un territoire et de commencer à construire des réponses adaptées aux différents enjeux accompagnant ces problématiques. »