Dans un rapport remis en décembre 2009 à Valérie Létard, secrétaire d’Etat au développement durable, Philippe Pelletier a émis neuf propositions destinées à réduire la précarité énergétique (cf. notre actu du 6 janvier 2010 Précarité énergétique: neuf propositions).
Dans un communiqué, la CLCV a réagi ce mercredi 13 janvier à ces propositions, appelant à une « approche globale » de la précarité. Rappelant qu’en parallèle à ce rapport, une réflexion est « en cours au MEEDDM concernant une réforme de la tarification sociale de l’eau », l’association de consommateurs estime qu’il convient « de revoir les conditions d’accès et de tarification (mais aussi) sortir de cette approche segmentée pour créer un dispositif global de solvabilisation des ménages, qui s’appliquerait aux services essentiels (eau, électricité, gaz, téléphone, internet, assurance multirisque habitation obligatoire, redevances déchets ménagers…) ». La CLCV souhaite qu’un tel mécanisme prenne « en considération les charges incompressibles du budget des ménages ». Face à l’émiettement des aides, il permettrait de sortir « d’une logique de gestion service par service, ce qui simplifierait les démarches et permettrait de réaliser des économies d’échelle ».
En termes pratiques, la CLCV préconise un mécanisme où tout dépassement d’un seuil des revenus (à déterminer) par les charges de loyer et le coût de l’accès aux services essentiels serait pris en charge par « une revalorisation des aides au logement ».
Prévention plutôt que réparation: constatant que les ménages concernés cumulent nombre « d’inégalités (sociales, économiques, culturelles, environnementales) » et que « leur logement est souvent vétuste », elle souligne la nécessité « d’agir sur les causes des problèmes plutôt que sur leurs conséquences ».