L’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) a présenté les résultats d’une enquête* sur « l’implication des CCAS/CIAS dans la lutte contre la précarité énergétique ».
Cette enquête montre que « près de 80 % des CCAS sont confrontés, depuis 3 ans, à une hausse des demandes d’’aides à l’énergie (hors eau et carburants) » le motif de sollicitation premier (94%) étant « la demande de prise en charge d’’un impayé. » Les montants en jeu sont le plus souvent supérieurs à 200 euros€. Les demandes viennent en majorité de personnes isolées et de familles monoparentales. En 2011, les aides ont concerné 150.000 ménages, pour un montant global de 23 millions d’euros. Des chiffres qui ont sans doute largement été dépassés en 2012.
Fait inquiétant, « 83 % des CCAS attribuent des aides à l’’énergie à des personnes non prises en charge par les Fonds de solidarité logement (FSL) départementaux et cela pour diverses raisons : personne hors critères d’éligibilité, FSL déjà attribué la même année, fonds épuisé, avances sur droit liés à des délais d’’obtention trop longs…. »
Les contacts avec les fournisseurs sont relativement modestes: peu fréquents avec les nouveaux fournisseurs d’ »énergie, à peine « 71 % des CCAS travaillent régulièrement avec EDF, 52 % avec GDF Suez », les opérateurs historiques – on imaginait naïvement un 100%… Le travail vise essentiellement « l’’échelonnement de dettes et l’’allongement du délai de paiement. »
Au vu de ces constats, l’UNCCAS préconise l’élargissement des tarifs sociaux, en les appliquant « à toute personne en dessous du seuil de pauvreté et par tous les fournisseurs », un renforcement de la prévention (conventions-cadre entre CCAS et fournisseurs d’’énergie), une harmonisation des « différents fonds de solidarité logement départementaux (redéfinition des critères, délais de traitement, publics, plafond de ressources, etc.) en y impliquant aussi davantage les CCAS. »
Cliquez ici pour télécharger l’enquête détaillée.
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* Près de 800 CCAS (20 % des adhérents à l’UNCCAS) ont répondu à cette enquête menée entre octobre et décembre 2012.