Otolis, les véhicules GNV* en libre-service à Poitiers
Créer un Autolib’ sur le modèle de Vélib’: c’est un des promesses de campagne de la municipalité actuelle de la ville de Paris. Le modèle est celui de l’autopartage, aujourd’hui adopté à Lille (Lilas), Rennes (City’Roul), Bordeaux (AutoComm), Toulouse(Mobilib’ – en projet), Strasbourg (Auto’trement), Lyon (Autolib’),
Grenoble (Alpes Autopartage), Marseille (Autopartage Provence),
Montpellier (Modulauto) et, dopuis peu à Poitiers.
En effet, à Poitiers la Communauté d’agglomération , « site pilote GNV », a ouvert un service de véhicule en temps partagé, au nom d’Otolis, roulant au gaz naturel. L’inauguration a eu lieu le 1er février. Avec un mode d’emploi simple et pratique: quatre stations de voitures, un abonnement assorti d’un badge magnétique pour s’identifier et une tarification liée à la l’utilisation. Le service sera testé pendant 3 ans et évoluera en fonction du nombre d’abonnés.
Question tarifs, un particulier déboursera d’abord 25 euros de droit d’entrée (c’est gratuit durant le mois d’inauguration de février) puis s’acquittera ensuite d’un abonnement de 5 à 10 euros par mois. Il paiera ensuite pour ce qu’il consomme, avec une modulation tarifaire qui tient compte du kilométrage comme de la durée d’utilisation. Pour les entreprises, le contrat de location est un peu plus onéreux: il varie de 50 à 1.500 euros. Néanmoins le calcul est vite fait au regard du coût d’une voiture particulière, incluant l’entretien, l’assurance, les frais de parking, l’essence….
Le gaz naturel véhicule (GNV), où en est-on?
Aujourd’hui en France, on roule au gaz naturel dans dix « sites pilotes »: Bourges, Charleville Mézières, Colmar, Montpellier, Nevers, Orsay, Pays de Couserans, Strasbourg, Toulouse et… Poitiers depuis le 1er février.
D’après l’Association française du gaz naturel pour véhicules, environ 8.000 véhicules légers roulent en France et plus de 2.000 bus GNV sont déjà en circulation. S’y ajoutent 750 bennes à ordures ménagères. De plus en plus de flottes d’entreprises ou de collectivités locales adoptent également ce nouveau carburant. Ainsi, depuis peu, de la SNCF qui, en collaboration avec Gaz de France (via sa filiale GNV Vert) et l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), a accueilli 62 véhicules au gaz naturel (GNV) près de Lyon. Le renouvellement du parc automobile de la SNCF devrait réunir plus de 1.200 véhicules roulant au gaz naturel d’ici à 2011.
En Suisse le GNV fait salon
6.000 véhicules à gaz naturel (GNV) sont immatriculés et roulent en Suisse. En 2008, la centième station de remplissage offrant du gaz naturel ou du biogaz sera ouverte. En moyenne, ces carburants sont environ 30% moins chers que l’essence et le diesel. L’industrie gazière présentera, une sélection des derniers modèles propulsés au gaz naturel et au biogaz au Salon international de l’automobile de Genève, qui ouvrira ses portes du 6 au 16 mars 2008. Star annoncée du salon, la PGO Cévennes Turbo-CNG , avec un réservoir à gaz naturel logé dans le plancher: ce véhicule offre une autonomie confortable de 450 km en roulant au gaz naturel. Sur le marché suisse, on trouve aujourd’hui 20 modèles différents de voitures et 6 modèles de fourgonnettes et minibus propulsés au gaz naturel et au biogaz.
* Le gaz naturel utilisé comme carburant (GNC/CNG, pour compressed natural gas; méthane) ne doit pas être confondu avec le gaz liquide (GPL, gaz de pétrole liquéfié; butane/propane). Les deux carburants et les deux technologies ne sont pas compatibles entre eux.
Entre la GNV et le GPL, le cœur des écologistes balance. Solution ou escroquerie? Certains sites, comme moteur nature, indiquent que GPL est un carburant à abroger, car faussement écologique. Quant au GNV, il est avant tout une ressource fossile comme le pétrole, ce qui n’est pas suffisant pour convaincre un écologiste…