Dans une « lettre ouverte à Mme Betti-Cusso, journaliste au Figaro Magazine à propos de son article «Éoliennes : miracle ou arnaque» », Planète-éolienne reprend les principaux éléments du procès fait aux éoliennes et expose un contre-argumentaire. Revenant par exemple sur les « approximations défavorables à l’énergie éolienne dans son coût pour le consommateur », l’association précise que la « part de la CSPE imputable aux énergies renouvelables dans nos factures d’électricité n’est que de 5% (vous laissez supposer 100%). Et cette part va en diminuant malgré le boom de l’éolien : 1,93 euro pour un foyer consommant 6000 kWh en 2006, 1,57 euro pour le même foyer en 2008 ».
De même, elle dénonce les « approximations » relatives au rôle de l’éolien, durant les périodes de grand froid, s’appuyant notamment sur les données fournies par RTE (réseau de transport d’électricité), rappelant que « sur un vaste territoire comme la France il y a toujours du vent quelque part car nous avons trois régimes climatiques différents ». En outre, la compensation en cas de manque de vent s’effectue par énergie hydraulique et non uniquement par des centrales thermiques, comme l’écrit le journal.
Planète-éolienne souligne aussi que l’activité industrielle de l’éolien est étroitement encadrée par les pouvoirs publics, estimant que ce secteur est « exemplaire par rapport à la plupart des aménagements d’aujourd’hui. » Elle précise que s’il existe des associations opposées aux éoliennes, d’autres, moins médiatisées, leur sont favorables et « rassemblent pourtant plus de participants que celles des antis ». Enfin, ils invitent la journaliste du Figaro magazine à visiter un parc d’éoliennes, indiquant que « tout visiteur (…) peut témoigner que les éoliennes ne sont pas des machines assourdissantes comme vous le rapportez. Vous avez oublié de dire que la réglementation sonore applicable aux éoliennes est la plus sévère de toutes les réglementations en vigueur en France (c’est celle sur les bruits de voisinage). »
Si l’article a fait du bruit, il n’a cependant pas empêché le Syndicat des énergies renouvelables (SER) de publier, hier 12 février, des chiffres flatteurs pour l’industrie, puisqu’ils placent désormais la France en troisième position en Europe, derrière l’Allemagne et l’Espagne.

Créée en 2004, l’association Planète éolienne a pour vocation de fédérer les associations locales de promotion de l’énergie éolienne, d’aider à leur création et de leur donner des informations pour les aider à faire comprendre et accepter l’enjeu des parcs éoliens.

Lire la lettre ouverte de Planète éolienne.
Témoigner sur le blog d’Energie2007.

Photo: Sergies.