A l’occasion d’une conférence de presse, Pierre-Franck Chevet, directeur général de l’énergie et du climat au Meeddm et André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, ont présenté la nouvelle édition du plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs (prononcez PNGMDR).
Ce document présente « un programme de travail conséquent pour les années à venir », est-il indiqué. Plusieurs actions précédemment engagées « seront poursuivies et intensifiées: poursuite des projets de stockage en couche géologique profonde (HA-MAVL) et à faible profondeur (FA-VL), conditionnement des déchets historiques, réduction de l’impact à long terme des stockages de résidus miniers, mise en place de nouvelles filières pour les déchets n’en disposant pas encore ». De nouveaux domaines d’action sont définis: « programmation de la reprise de déchets de certains anciens entreposages, étude de l’impact de la réutilisation historique de stériles miniers et amélioration de la cohérence globale de la gestion des matières et déchets radioactifs ».
Le nouveau PNGMDR comporte une partie accrue « en termes d’informations sur la gestion des matières radioactives ». Il s’agit « d’appréhender pleinement quels sont les déchets aujourd’hui produits, quelles sont les matières aujourd’hui valorisées et quelles sont les matières en attente de valorisation. Pour ces dernières, la stratégie de valorisation est explicitée et des demandes conservatoires sont fixées dans l’hypothèse où ces matières deviendraient des déchets. Le recours à des installations étrangères dans le processus de valorisation des matières est également mieux explicité ».
Cité dans le communiqué, André-Claude Lacoste a estimé qu’aux « yeux de l’ASN, tous les déchets radioactifs doivent disposer à terme d’une filière d’élimination. Dans la majorité des cas, cette filière d’élimination doit aboutir à un stockage définitif. Un certain nombre de ces stockages définitifs existent déjà. Les déchets qui n’en disposent pas encore sont, dans l’attente de ce stockage, entreposés et contrôlés dans des conditions que l’ASN juge satisfaisantes. Il importe que les délais que ces entreposages permettent soient utilisés pour mettre en place les filières d’élimination et les stockages correspondants ».
De son côté, Pierre Franck Chevet a rappelé que « près de 90% du volume des déchets radioactifs dispose d’ores et déjà de filières de gestion à long terme, les autres déchets étant entreposés temporairement. La mise en service de filières de gestion de long terme pour ces catégories de déchets n’en disposant pas encore constitue l’enjeu le plus important pour les prochaines années ».
Selon plusieurs sources journalistiques, il a également fait savoir que le stockage/entreposage et les provisions de charge pour le démantèlement des réacteurs nucléaires représentaient « 4 à 5% de la facture d’électricité ».

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