Conduit sur « plusieurs centaines de clients testeurs résidentiels et de plusieurs dizaines de sites tertiaires à Lyon et à Grenoble », Greenlys fait partie des projets retenus par l’Ademe en mars 2012 (AMI, premier programme d’investissement d’avenir). Labellisé par le pôle de compétitivité Tenerddis, il est piloté par ERDF avec GDF Suez, Gaz électricité de Grenoble (GEG), Schneider electric, Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP), Atos worldgrid, RTE, Alstom, l’Institut national de l’énergie solaire du CEA (CEA INES), Rhône-Alpes énergie environnement (RAEE), Hespul et le laboratoire CNRS LEPII-EDDEN (Économie de développement durable et de l’énergie).

Dans un dossier de presse, Greenlys a fait le point sur les avancées du projet en mai 2014.

– 330 clients testeurs grenoblois et lyonnais disposent d’une Energy box de Schneider electric. Elle permet de tester « de nouvelles formules de tarification de l’électricité (avec une pointe mobile par exemple) et des services comme celui des alertes de consommation ou la visualisation des consommations par usages (GDF Suez, GEG). »

Un peu de sociologie: les utilisateurs sont répartis entre technophiles (geeeeeeeks) et « énergiphiles qui se préoccupent des problématiques énergétiques. » On observe que « les effacements de consommation sont bien acceptés s’ils sont expliqués et bien compris. »

La production d’origine renouvelable est intégrée en amont (« ERDF a mis en place un outil d’affichage des prévisions de consommations et de productions photovoltaïques et éoliennes – Prév’ERDF ») avec, en complément une cogénération pilotée à distance. Plusieurs bornes de recharge dont une station de borne de recharge rapide, prochainement en service sur le site polygone de GEG sont testées. »

« Des tests d’effacements sont réalisés quotidiennement durant la saison de chauffe » chez les clients résidentiels. Greenlys en compte près de 30.000 depuis début 2012). Ils permettent de quantifier « les effets «rebond» et «report» » et de construire « des algorithmes de prévision des gisements de flexibilité (GDF Suez). »

S’agissant du réseau, celui-ci a été doté d’équipements complémentaires de contrôle. Une « solution capable de compenser les contraintes de tension engendrées par les EnR appelée Accusine (ERDF, GEG et Schneider Electric) est en cours de test. », de même qu’un « «auto-diagnostic» du réseau BT », construit avec le compteur Linky et des capteurs situés dans les postes de distribution publique. A Grenoble, « un équipement d’«auto-cicatrisation» » devrait permettre « de réalimenter 90 % des clients en moins de 20 secondes grâce à un système de communication entre les postes. »

Une « feuille de route, assortie de recommandations, décrivant les scénarios de transition du réseau de distribution actuel vers le Smart grid de demain » est en cours de rédaction.

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