La question de la recharge des véhicules électriques pourrait être bientôt résolue, selon le procédé mis au point par KarWatt, une start-up grenobloise, qui permet de recharger sa voiture avec un simple téléphone et…une connexion Internet.

Le smartphone se branche classiquement à l’allume-cigare, avec un adaptateur ad hoc. Naturellement, l’énergie de la batterie ne suffit pas à alimenter un véhicule électrique. En revanche, selon Stéphane Mulgran, fondateur de la start-up, cité dans le communiqué, le procédé mis au point permet « de récupérer l’énergie électrique transmise par les ondes d’un accès 4 G ou Wifi, que le smartphone soit utilisé ou en veille. Mais s’il est utilisé, la récupération est évidemment bien plus élevée. »

KarWatt a développé un procédé proche de celui sur lequel travaille Nokia: la piézoélectricité, « cette propriété que possèdent certains matériaux (comme le quartz) de réagir à une contrainte mécanique en se polarisant électriquement. En soumettant ces matériaux à une simple pression, déformation ou vibration, il est donc possible de créer du courant. »

Effectués sur des scooters, les premiers tests ont été satsifaisants, avec des parcours allant jusqu’à 50 mètres. « C’est un début très satisfaisant. KarWatt continuera à optimiser la récupération d’électricité pour alimenter les batteries et, à terme, permettre de parcourir des distances plus importantes », explique Stéphane Mulgran à Energie2007.

La technologie est promise à un bel avenir, assure-t-il, d’autant plus que « désormais, tout le monde téléphone en conduisant. »

Pour se développer, il entend procéder à une levée de fonds et nouer des partenariats avec des acteurs industriels: « Bolloré nous a fait part de son intérêt. En effet, la plupart des conducteurs d’Autolib’ localisent et réservent leur voiture avec un smartphone puis conduisent en téléphonant. Aussi la récupération d’énergie pourrait-elle être très élevée. »