La mobilisation des opposants aux lignes électriques à haute tension ne faiblit pas: plus de 10.000 personnes ont ainsi manifesté dimanche 30 mars, à Gérone (nord-est de l’Espagne), pour dire leur opposition au projet de ligne THT (400.000 volts) transpyréenne. Dans l’Ouest, les opposants à la création d’une nouvelle ligne THT, là aussi de 400.000 volts, traversant l’Ille-et-Vilaine et la Mayenne pour relier le futur 3ème réacteur nucléaire (l’EPR) à Flamanville dans la Manche, s’étaient fait remarquer en rendant publics les pré-résultats d’une enquête du Criirem (Comité de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants), laquelle indiquait que « les personnes vivant à proximité d’une (telle) ligne (…) présenteraient plus de problèmes de santé (maux de tête, troubles du sommeil, irritabilité, etc.), voire plus de maladies graves (leucémie, cancers du sein et de la thyroïde), que les autres. »
Ils ont, semble-t-il, été entendus au plus haut niveau puisque Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a donné son feu vert à une mission parlementaire sur les « risques pour la santé des champs électromagnétiques de très basses fréquences, produits notamment par les lignes à très haute tension, pour la santé humaine ». C’est lors de la séance des questions publiques, qu’elle a proposé que l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) « confie une mission à l’un de ses membres ».
Pour la ministre, il convient de « poursuivre les études pour pouvoir rassurer totalement la population ».