Selon Les Echos qui détaille les « zones de friction » potentielles entre les ministères dans l’attente des attributions, l’énergie ferait l’objet d’un partage de Yalta entre Bercy et le nouveau ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables. Ainsi, les dossiers industriels (notamment le rapprochement entre Suez et Gaz de France) seraient toujours pilotés par le Ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie, Jean-Louis Borloo, mais le rang hiérarchique d’Alain Juppé (seul Ministre d’Etat, n°2 du gouvernement) et l’étendue de ses attributions lui donneraient un « droit de regard » non négligeable. Officiellement en charge des « normes énergétiques », Alain Juppé
a cependant revendiqué le nucléaire et les énergies renouvelables lors de sa prises de fonctions.
L’étendue des attributions du « super ministère » a fait observer à Alain-Gérard Slama (les Matins de France culture) que l’écologie pouvait, comme la Défense nationale, être le ministère de tous, ce qui réduisait de facto sa position à peu de choses. Mais, en cas de guerre, il devenait le premier lieu du pouvoir. Clemenceau fut ainsi à la fois Président du Conseil et ministre de la Guerre (1917-1920). L’environnement, cause nationale, mobilisera-t-il toutes les forces gouvernementales ? Et l’éditorialiste de rappeller l’opposition forte de Poincaré à la politique de Clemenceau – sans indiquer qui, aujourd’hui, serait Poincaré…